Une revue bimestrielle, exigeante et accessible, au croisement entre le monde de la recherche et les associations de terrain.
Le terme d’« écologie punitive » fait recette dans le débat public. Prégnant dans les rangs de la droite et de l’extrême-droite, le slogan a fait mouche lors des dernières élections, en particulier les européennes du 9 juin 2024. Deux enseignements ont d’ailleurs marqué ce scrutin : une nette perte de sièges des formations écologistes – de près de huit points en France par rapport au précédent vote de 2019 -, et la montée en puissance de coalitions ultraconservatrices vent debout contre le Pacte Vert européen.
Est-ce à dire que l’enjeu climatique et environnemental ne mobilise plus ? Que les citoyens considèrent la transition écologique et ses implications comme trop exigeantes ? Que l’écologie menacerait leur mode de vie et leurs habitudes de consommation ? Certes, tout le monde ne part pas à égalité face à ces défis. La Revue Projet en rend amplement compte dans son numéro spécial n°400, Écologie, les langages de la transition, élaboré en partenariat avec l’Ademe, l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), le Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired) et la Fondation Terre Solidaire.
Or, ce même numéro soulève une autre question : à quelles conditions des politiques publiques en faveur de l’environnement peuvent-elles être acceptées par la société ? Comme en témoigne l’article de Patrick Jolivet, directeur des études socio-économiques de l’Ademe, les réponses vont ici bien loin des idées reçues. Elles défont même le préjugé d’une écologie globalement perçue comme pénalisante. Elles soulignent, plus encore, le souci d’équité qui accompagne les attentes citoyennes bien réelles sur des enjeux aussi cruciaux.
Dans cette vidéo, la Revue Projet revient sur les principaux arguments opposables à l’« écologie punitive ». Pour mieux rappeler l’importance d’une écologie au service de tous.
Conception : Coline Morizot. Réalisation : Anida Aït-Abdesselam