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Les COP suscitent autant de médiatisations que de déception. La faible contrainte de leurs traités sur les États justifierait-elle de s’en passer ? Pas si simple.
Depuis 1995, les Conférences des parties (COP) sont devenues de véritables « moments médiatiques ». Le monde y prend le pouls de notre réponse collective au défi climatique, sous l’égide de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). À première vue, leur effet sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre est nul : celles-ci ont augmenté de 40 % entre la COP1 de Berlin (1995) et la COP28 de Dubaï (2023).
Il serait néanmoins réducteur de dire qu’il ne s’est « rien » passé depuis le Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992. La croissance des émissions liées à l’augmentation de la demande d’énergie dans les pays en développement est aujourd’hui quasi compensée par la baisse des émissions dans les pays industrialisés : c’est insuffisant, mais c’est une rupture avec les tendances historiques.
Reste qu’on est loin d’en faire assez, et si le taux de déploiement du solaire et de l’éolien suit une courbe exponentielle, la capacité de production d’énergies fossiles, pour ne citer qu’elles, continue d’augmenter, notamment du fait des pays développés.
Quelle est vraiment la responsabilité des COP dans ce bilan ? Rappelons d’abord que si l’on souhaite parler du problème climatique dans un cadre multilatéral, la légitimité de la CCNUCC est indépassable. Les COP en particulier n’en sont que les forums nécessaires pour chapeauter les discussions de manière inclusive. Tous les États comptent, au moins sur le papier, à égalité, et les rapports de force sont bien différents en d’autres enceintes.
Au contraire de plusieurs conventions environnementales, la CCNUCC n’a pas de règle de vote à la majorité et son système de décision par consensus est sans doute en partie responsable de son sobriquet de « fabrique de la lenteur
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