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Dossier : Les langages de la transition

Points saillants Délicat tissage de langages

© Marine de Francqueville
© Marine de Francqueville

Plus que jamais, la transition écologique engage notre capacité à faire dialoguer des langages. Celui de la science. Celui du politique. Celui des lanceurs d’alerte. Celui des acteurs économiques. Retour en cinq points saillants sur notre dossier.


Les difficultés à résoudre l’affaire climat ne sauraient s’expliquer sur la seule base de nos divergences d’intérêt et de visions du monde. Sans une compréhension réciproque de ces divergences, elles resteront impossibles à surmonter. Des problèmes de langages se posent : les contributions à ce numéro de la Revue Projet nous encouragent à les saisir.

1. La science pas toujours audible

Historiquement, les débats sur le climat ont été formatés par les publications du Giec. Sans ces rapports sur l’état de la science, reconnus sincères par tous les pays, il serait difficile de parler de politiques climat dans un monde aussi fracturé que le nôtre. Ces textes supposent un combat intellectuel pour trouver un langage commun entre des experts de disciplines, nations, cultures et idéologies différentes.

Les difficultés commencent avec la formule « le Giec dit que ». Les communications médiatiques, politiques ou militantes autour du climat sont tentées d’émettre des prescriptions décalées par rapport à ce que le Giec dit réellement. Il en est ainsi, nous dit Sophie Szopa, des dates butoir au-delà desquelles la survie de l’humanité serait engagée. Qu’on pense à la formule « trois ans pour agir » ou à l’évocation de points de bascule.

De même, pour Franck Lecocq, l’idée que « les solutions sont sur la table » suggère que tout est question de volonté politique, ce qui masque un énorme défi de coordination : agir sur plusieurs leviers dans tous les secteurs à la fois, au sein de chaque secteur, à l’échelle et dans un temps très bref.

Les politiques climat ne peuvent être directement calquées sur les trajectoires tirées des scénarios du Giec.

Ces traductions médiatiques croient bien faire, mais ignorent la complexité

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