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Dossier : Les langages de la transition

« Écologie punitive » À qui profite le terme ?

© Marine de Francqueville
© Marine de Francqueville

Brandie dans les discours politiques, « l’écologie punitive » traduit un sentiment d’injustice quant aux efforts à fournir face à la crise climatique. Or les études de l’Ademe témoignent d’une réalité bien plus complexe.


L’expression « écologie punitive » a été abondamment utilisée dans les champs médiatique et politique depuis une dizaine d’années. Elle vise à qualifier des mesures de politique publique environnementale qui dégraderaient les conditions de vie quotidienne des Français, par leur impact sur le pouvoir d’achat ou la restriction de certains usages. L’écologie « positive », à l’inverse, est censée qualifier des mesures permettant d’améliorer l’environnement et de préserver nos modes de vie sans contrainte ni régulation.

Cette distinction paraît doublement problématique. D’une part, car elle oppose deux catégories d’instruments de l’action publique (positifs et négatifs) sans considération du contexte de leur déploiement ni de leur efficacité par rapport aux objectifs à atteindre. D’autre part, car elle présuppose que les Français seraient attachés à des modes de vie intangibles, qu’il conviendrait de préserver tout en atteignant nos objectifs environnementaux en général et climatiques en particulier. Qu’en est-il en réalité ?

Depuis plusieurs années, les enjeux environnementaux apparaissent aux yeux des Français comme une des questions prioritaires pour le pays. Pour la cinquième année consécutive, dans un contexte de forte hausse des prix et de crises sanitaire et énergétique, le baromètre sur Les représentations sociales du changement climatique de l’Ademe, publié fin 2023, montre que la transition écologique fait partie des quatre enjeux (sur douze proposés) les plus importants pour nos compatriotes. Il devance d’autres sujets comme les déficits publics et la dette de l’État, l’emploi ou les impôts et les taxes.

Le réchauffement climatique est nettemen

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