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Dossier : Les langages de la transition

« Transition écologique » Un consensus par le vide ?

© JM_Image_Factory / iStock
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Issu de la physique, le terme de « transition » s’est progressivement mué en programme politique consensuel, confortant l’hégémonie d’un modèle néolibéral verdissant. 


La transition est historiquement une notion associée à la physique du XIXe siècle, en particulier la thermodynamique, en ce qu’elle désigne un processus de changement d’état d’un système. La transition de phase de l’eau désigne, par exemple, le passage d’un état liquide à un état gazeux.

À la même période, dans sa théorie matérialiste de l’histoire, Marx qualifie de transition le moment où une organisation socio-économique peine à se reproduire en raison de ses contradictions internes et se réorganise. Au siècle suivant, la notion retrouve l’espace public avec l’émergence de la dynamique des systèmes complexes, notamment à l’occasion de la publication du rapport Meadows par le Club de Rome (1972).

En s’appuyant sur la représentation graphique de l’insoutenabilité des grands indicateurs physico-économico-démographiques, le rapport insiste sur la nécessité d’une « transition d’un modèle de croissance à un équilibre global ».

Encore abstraite et sujette à des appropriations technocratiques, cette transition provoque beaucoup de crispations, tant sur le plan académique (validité scientifique) que géopolitique (perception d’une nouvelle entrave au développement des pays les plus pauvres). Ce qui caractérise la transition est alors son ancrage dans les sciences de la nature et de la matière à travers la notion de système.

Depuis la fin des années 2000, la promesse centrale du développement durable s’effrite. 

Sa première apparition dans le champ politique coïncide avec la publication du rapport Brundtland (1987) invitant à « la transition vers un développement durable ». Avec la Conférence de Rio (1992), le concept de transition s’affilie à la notion de « développement durable » et disparaît pour les deux décennies à venir.

L’irréductible dimension transformatrice de la transition es

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