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L’acceptation sociale des mobilités alternatives rencontre toujours de fortes résistances. L’impératif de santé publique pourrait aider à repenser les modèles de déplacement en vigueur.
Vous travaillez sur les coûts et bénéfices des politiques climatiques dans l’aire métropolitaine grenobloise. Comment se positionne ce territoire par rapport à ces enjeux ?
Sandrine Mathy – La Métropole grenobloise, qui représente environ 450 000 personnes, est en interaction avec d’autres territoires comme le Voironnais, le Grésivaudan, Chambéry et le Sud Isère. Ces politiques dépassent donc la seule agglomération.
Globalement, les habitants se montrent attachés à la préservation de l’environnement, des paysages et de la nature. N’oublions pas que Grenoble rassemble une importante population universitaire avec une grande diversité de laboratoires mobilisés par la problématique environnementale.
Historiquement enfin, il existe une sensibilité politique à la justice sociale et à la participation citoyenne1. Grenoble est impliquée depuis longtemps dans les politiques environnementales. Elle a été la première ville de France à se doter d’un Plan Climat, en 2005, alors qu’elle a été longtemps considérée comme une ville très polluée.
« Dans les communes de montagne, on est davantage dans la préservation du patrimoine naturel, avec des politiques très différenciées. »
Le territoire compte néanmoins des périmètres contrastés. Le langage est-il le même partout quand on parle transition écologique ?
Les différences sont fortes, c’est vrai. En caricaturant un peu, nous avons un centre grenoblois peuplé de CSP+ qui votent à gauche, représenté par le maire écologiste Éric Piolle. En périphérie proche se trouvent des communes plus défavorisées avec parfois des urgences sociales fortes.
En périphérie éloignée, par exemple dans la vallée de la Romanche ou dans une partie de la Matheysine, se trouvent des
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