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Dossier : Les langages de la transition

Luttes idéologiques Aux racines de l’anti-écologie

© Marine de Francqueville
© Marine de Francqueville

Parce qu’elle propose un nouveau projet de société, l’écologie s’attire souvent les foudres des libéraux et des conservateurs. Or, que disent ces accusations des accusateurs ?


Les invectives et anathèmes adressés à l’écologie ne sont pas d’hier. Le philosophe Luc Ferry est sans doute l’un des auteurs les plus constants dans ce domaine, allant jusqu’à accuser l’écologisme de « nazisme » dans les années 19901 et, plus récemment, de « fondamentalisme » ou de « malthusianisme radical »2.

À chaque fois, l’enjeu est de discréditer son adversaire aux yeux d’un public présumé incapable de comprendre. Définir les termes est donc nécessaire, ainsi que comprendre pourquoi certains rapprochements abusifs sont faits de manière systématique, afin de pouvoir mieux les désamorcer.

Nous vivons dans un univers saturé de symbolique et donc de catégories du « penser ». Les idéologies politiques sont une sorte d’ensemble structuré à l’échelle macroscopique, au sein de cet univers. Leurs partisans s’opposent sur des lignes qui n’évoluent que lentement. Ainsi, les thèses principales du libéralisme contemporain peuvent-elles encore rencontrer la critique de Marx, un siècle et demi plus tard.

Nul hasard si les invectives « khmer vert » ou « écoterroriste » émanent de libéraux, de conservateurs, voire de socialistes dits modérés.

Les théoriciens des idées considèrent généralement que les grandes idéologies politiques sont au nombre de trois : libéralisme, socialisme et conservatisme. Les autres idéologies (féminisme, antiracisme, etc.) sont considérées comme « partielles » (puisque centrées sur la défense des droits des femmes, des personnes racisées, ou autres). Seules les trois évoquées porteraient un projet de société complet. Ce point est évidemment discutable, mais secondaire ici.

Il est, en re

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