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Plus qu’un projet politique, la transition écologique doit être le lieu d’un nouveau contrat social. Autrement dit, d’une capacité collective à se mettre en mouvement autour d’un objectif commun, compris et accepté par tous.
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En quoi la transition écologique fait-elle, selon vous, consensus ?
Patrick Jolivet – Parmi la quinzaine de grands enjeux de société que nous soumettons aux Français, l’environnement et la transition écologique font systématiquement partie des trois à quatre considérés comme prioritaires. Les problématiques de réchauffement et de dérèglement climatiques arrivent très nettement en tête depuis quinze ans, devant la préservation de la biodiversité et la lutte contre les pollutions.
Michel Colombier – La question de la transition écologique met en évidence une convergence entre un diagnostic scientifique et une préoccupation devenue centrale pour les populations. Mais derrière l’enjeu de la transition, c’est bien celui de la mise en mouvement de notre société qui est posé.
La question dépasse les réponses strictement sectorielles à un certain nombre de problèmes. Comment trouver le moyen de mettre l’actuelle société en mouvement vers un nouveau fonctionnement qui soit, d’un point de vue écologique, beaucoup plus compatible avec ce que nous dit la science ?
« Les Gilets jaunes ne se sont pas élevés contre le principe de la fiscalité carbone, mais contre une fiscalité jugée illisible et inéquitable. » P. Jolivet
Des mouvements d’ampleur comme les Gilets jaunes ou la récente mobilisation des agriculteurs viennent-ils démentir cette tendance ?
P.J. – Les Gilets jaunes ne se sont pas élevés contre le principe même de la fiscalité carbone, mais contre une fiscalité qu’ils jugeaient illisible et inéquitable. Illisible parce que la taxe ne
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