Une revue bimestrielle, exigeante et accessible, au croisement entre le monde de la recherche et les associations de terrain.
Quelle jeunesse voulons-nous former et pour quelle société ? Cécile Deer et Pascale Gruson évoquent les systèmes éducatifs de nos voisins anglais et allemand qui posent, entre autres, la question du rapport de l’école à la sphère économique et professionnelle.
Comme le disait le philosophe Eric Weil, si l’instruction est ce qui permet au petit de l’homme de sortir de l’animalité et d’accéder à la liberté humaine, c’est le propre de l’éducation de donner sens à cette liberté acquise. Si la période présente nous met en demeure de réinventer l’éducation, quelles finalités faut-il lui donner ? Les analyses précédentes et les expérimentations en cours nous ont rendu sensibles à plusieurs enjeux qui ne sont pas toujours facilement conciliables : transmettre le savoir pour faire entrer dans une culture, former la personnalité des individus, éduquer à la vie sociale, préparer à la vie professionnelle, introduire à la quête du sens…
Le débat existe-t-il dans notre société sur ces finalités et n’est-il pas urgent de l’organiser ?
La contribution de Christoph Theobald se situe au niveau de la dimension « spirituelle » de toute éducation. Elle fournit à la discussion, non pas ce qui concerne l’enseignement religieux à l’école, mais plus profondément la compréhension chrétienne de tout acte éducatif qui peut inspirer les manières d’être éducateur. Dans la table ronde finale, un homme politique, un responsable universitaire et un acteur syndical amorcent le débat sur leur vision de l’éducation dans la société de demain.