Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site
Dossier : La cause de l'éducation

Le débat des finalités


Quelle jeunesse voulons-nous former et pour quelle société ? Cécile Deer et Pascale Gruson évoquent les systèmes éducatifs de nos voisins anglais et allemand qui posent, entre autres, la question du rapport de l’école à la sphère économique et professionnelle.

Comme le disait le philosophe Eric Weil, si l’instruction est ce qui permet au petit de l’homme de sortir de l’animalité et d’accéder à la liberté humaine, c’est le propre de l’éducation de donner sens à cette liberté acquise. Si la période présente nous met en demeure de réinventer l’éducation, quelles finalités faut-il lui donner ? Les analyses précédentes et les expérimentations en cours nous ont rendu sensibles à plusieurs enjeux qui ne sont pas toujours facilement conciliables : transmettre le savoir pour faire entrer dans une culture, former la personnalité des individus, éduquer à la vie sociale, préparer à la vie professionnelle, introduire à la quête du sens…

Le débat existe-t-il dans notre société sur ces finalités et n’est-il pas urgent de l’organiser ?

La contribution de Christoph Theobald se situe au niveau de la dimension « spirituelle » de toute éducation. Elle fournit à la discussion, non pas ce qui concerne l’enseignement religieux à l’école, mais plus profondément la compréhension chrétienne de tout acte éducatif qui peut inspirer les manières d’être éducateur. Dans la table ronde finale, un homme politique, un responsable universitaire et un acteur syndical amorcent le débat sur leur vision de l’éducation dans la société de demain.


J'achète Le numéro !
La cause de l'éducation
Je m'abonne dès 3.90 € / mois
Abonnez vous pour avoir accès au numéro
Les plus lus

Les Marocains dans le monde

En ce qui concerne les Marocains, peut-on parler de diaspora ?On assiste à une mondialisation de plus en plus importante de la migration marocaine. On compte plus de 1,8 million de Marocains inscrits dans des consulats à l’étranger. Ils résident tout d’abord dans les pays autrefois liés avec le Maroc par des accords de main-d’œuvre (la France, la Belgique, les Pays-Bas), mais désormais aussi, dans les pays pétroliers, dans les nouveaux pays d’immigration de la façade méditerranéenne (Italie et ...

L’homme et Dieu face à la violence dans la Bible

Faut-il expurger la Bible ou y lire l'histoire d'une Alliance qui ne passe pas à côté de la violence des hommes ? Les chrétiens sont souvent gênés par les pages violentes des deux Testaments de la Bible. Regardons la Bible telle qu’elle est : un livre à l’image de la vie, plein de contradictions et d’inconséquences, d’avancées et de reflux, plein de violence aussi, qui semble prendre un malin plaisir à multiplier les images de Dieu, sans craindre de le mêler à la violence des...

Un héritage tentaculaire

Depuis les années 1970 et plus encore depuis la vague #MeToo, il est scruté, dénoncé et combattu. Mais serait-il en voie de dépassement, ce patriarcat aux contours flottants selon les sociétés ? En s’emparant du thème pour la première fois, la Revue Projet n’ignore pas l’ampleur de la question.Car le patriarcat ne se limite pas à des comportements prédateurs des hommes envers les femmes. Il constitue, bien plus, une structuration de l’humanité où pouvoir, propriété et force s’assimilent à une i...

Du même dossier

Le système allemand contre-exemple ou modèle

Grundschule, Gymnasium, formation alternée... Le modèle allemand, jadis envié, se voit contesté aujourd'hui. Les systèmes d’enseignement des sociétés occidentales semblent partager de nombreux problèmes : les contenus d’enseignement ne sont pas appropriés aux attentes de plus en plus diversifiées, celles des élèves et de leurs familles, celles du monde économique (déterminantes pour trouver une insertion raisonnable dans la vie active) ; la formation des enseignants et leur statut se con...

Entre enseignants et élèves, questions posées à l'école

Resumé L'école est un lieu intermédiaire, une institution à la fois reproductrice et transformatrice. La tendance actuelle est de ramener la question des relations entre enseignants et élèves au décalage entre deux mondes : celui des jeunes, qui aurait sa propre suffisance, sa quasi-autonomie culturelle, celui des enseignants qui serait voué ou bien à un attachement régressif à une culture archaïque, ou bien à une course désespérée après la jeunesse. Je voudrais montrer qu’il n’y a pas un tel af...

L’éducation dans la société de demain

Un débat sur les finalités de l'éducation, l'ouverture de l'école sur la société, l'égalité des chances, la décentralisation. Projet – Quelle est selon vous, dans les transformations de la société, la finalité première de l’éducation : former à un emploi, à un travail, socialiser, transmettre des valeurs ?Gérard Aschieri – Derrière cette question transparaît en filigrane le conflit entre diverses conceptions du rôle de l’éducation. Ainsi la théorie du « capital humain » en vogue dans les réflexi...

Du même auteur

Parabole subversive

« Qui est mon prochain ? » La parabole du bon Samaritain invite les chrétiens à se poser cette question centrale et difficile. Si l’interprétation du pape François appelle à une fraternité universelle, d’autres estiment qu’elle ne saurait s’appliquer aux États. La place donnée à la parabole du bon Samaritain par le pape François ne se réduit pas au deuxième chapitre de l’encyclique Fratelli tutti, où il en dével...

De la prudence à la précaution

Resumé La responsabilité face à autrui ne nie pas la socialisation des risques, mais nourrit le sens citoyen de nos institutions. Notre époque a redécouvert la notion de catastrophe. Mais elle affronte cette situation avec un regard neuf. Le malheur n’est plus comme jadis le fait de Dieu ou de la Nature. Qui écrirait encore au bas d’une statue de la Sainte Vierge, comme on peut le voir dans les villages du Briançonnais : « Vierge Marie protégez-nous de la colère de Dieu. Inondations 1858 »    ? ...

Etre catholique, c'est être social

Il est rare de voir un homme faire l’unité d’une nation. Le Père Hurtado est de ceux qui ont su réunir autour de leur action riches et pauvres, croyants et incroyants. A l’occasion de la canonisation du jésuite à Rome, le Président Ricardo Lagos, socialiste et lui-même agnostique, déclarait : « Avec le Père Hurtado, nous avons gagné un nouveau père de la patrie ». Un tel enthousiasme populaire s’explique par l’influence durable de cet acteur de la justice sociale qui fut le porte-voix des pauvr...

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules