Une revue bimestrielle, exigeante et accessible, au croisement entre le monde de la recherche et les associations de terrain.
Internet
Internet est un réseau mondial de câbles informatiques. Il sert de support à différents protocoles comme les messageries électroniques, les échanges de fichiers, les intranets des entreprises… et le web, la « toile » des pages formatées en langage HTML, mises en réseau par les hyperliens.
Code
Il s’agit des consignes données à un ordinateur pour effectuer une tâche. Le code peut s’exprimer en plusieurs langages, comme le HTML5.
Logiciel libre
Un logiciel est libre lorsque les utilisateurs peuvent exécuter (utiliser), lire, modifier et redistribuer son code source (les instructions permettant de le faire fonctionner). Si le logiciel était un gâteau, le code source serait la recette de cuisine. On peut soit vendre le gâteau et garder la recette secrète (comme le fait Adobe avec Photoshop), soit le partager gratuitement avec la recette afin que chacun puisse le reproduire et l’améliorer (comme GIMP, logiciel libre d’édition d’images).
Le web n’est qu’un seul et même espace, distingué uniquement par les usages que les internautes en font. Imaginez un iceberg.
Le surface web est la partie visible, hors de l’eau. On y trouve tout ce qui est référençable sur un moteur de recherche (comme Google, Bing ou Baidu), dans la limite des cadres fixés par les États : les Chinois n’ont pas accès aux mêmes pages que les Français ou les Russes. On estime que le surface web ne représente pas plus de 10 % de la totalité du web. Les 90 % restants sont à chercher sous la surface !
Le deep web regroupe tout ce qui n’est pas répertorié par les moteurs de recherche. Plusieurs raisons possibles à cela, tout à fait légales : la confidentialité (intranets d’entreprises, instituts médicaux, messageries personnelles…), la sécurité (agences gouvernementales, interface de gestion de sites…) ou la non-lisibilité du format des pages par les moteurs de recherche.
Dans les profondeurs, on trouve le dark web : une petite partie du deep web, volontairement cachée et hors des radars officiels. Y circulent différentes communautés : mafias, réseaux criminels… Mais aussi beaucoup de lanceurs d’alerte, de groupements de journalistes ou de cyberactivistes qui tentent d’échapper à la surveillance et à la censure. On entre sur le dark web uniquement via des portes d’accès (navigateurs et moteurs de recherche) dédiées comme Tor.
Une remarque importante : naviguer sur le web de façon invisible, sans être reconnaissable ou traçable par les sites visités, est complètement légal ! Il existe de nombreuses extensions pour rester anonyme en ligne (voir l’article « Protéger ses données. Premiers pas », p. 66).
On compte 4,4 milliards d’internautes1 partout dans le monde, soit 57 % de la population mondiale et une augmentation de 8 % par rapport à 2018.
Chaque jour, un million d’internautes se connectent au réseau pour la première fois, soit onze personnes chaque seconde. Si les Nord-américains et les Européens sont déjà très présents en ligne, les nouvelles connexions explosent en Asie et en Afrique.
Les six sites les plus fréquentés au monde sont Google, YouTube, Facebook, Baidu (un moteur de recherche chinois), Wikipédia et Yahoo !.
45 % de la population mondiale est connectée à au moins un réseau social. 98 % de ces internautes utilisent leur téléphone portable pour surfer.
Facebook est le premier réseau social au monde. Il est aussi propriétaire d’Instagram et de WhatsApp. Sur la deuxième marche du podium, YouTube compte 1,9 milliard d’utilisateurs mensuels quand Twitter n’en compte « que » 321 millions.
À voir
Lana et Lilly Wachowski, The Matrix, États-Unis, 1999 [film].
Sam Esmail, Mr. Robot, États-Unis, 2015 [série].
Charlie Brooker, Black Mirror, Royaume-Uni, 2011 [série].
Sylvain Bergère, Une contre-histoire de l’Internet, Arte, France, 2013 [documentaire].
Philippe Borrel, La bataille du libre, Temps noir/Arte, France, 2019 [documentaire].
Fabien Benoit, Hackers, les nouveaux maîtres du monde, Arte, France, 2011 [documentaire].
À lire
Dominique Cardon, Culture numérique, Presses de Sciences Po, 2019.
Amaelle Guiton, Hackers : au cœur de la résistance numérique, Au diable Vauvert, 2013.
Jean-Baptiste Malet, En Amazonie. Infiltré dans le « meilleur des mondes », Fayard, 2013.
Samuel Verley et Élodie Perrotin, Qui sont les hackers ?, Les éditions du Ricochet, 2018.
Rayna Stamboliyska, La face cachée d’Internet, Larousse, 2017.
Gabriela Coleman, Anonymous. Hacker, activiste, faussaire, mouchard, lanceur d’alerte,
Lux, 2016.
1 Pour ce chiffre et les suivants : Simon Kemp, « The state of digital in April 2019: all the numbers you need to know », wearesocial.com, 25/04/2019.