Les associations locales rencontrées dans le cadre de notre enquête constituent un levier indéniable1. Elles expérimentent des solutions adaptées aux besoins, observés dans leur contexte local, dans de multiples domaines : précarité alimentaire ou énergétique, situations d’exil, écologie, formation des jeunes... En matière de logement, par exemple, les associations sont souvent seules à répondre aux besoins de populations précaires concernant un hébergement d’urgence ou de transition vers des logements pérennes.

Leur réactivité, leur engagement et leur résilience sont remarquables dans les groupes locaux du Pacte du pouvoir de vivre (PPV) ou les associations rencontrées à Lyon, Poitiers, Saint-Brieuc, Brest et Lille. Certaines innovent : détectant les besoins dès leur apparition, elles testent des réponses adaptées au territoire.

La proximité leur permet de tisser un réseau de liens avec les professionnels du secteur et d’obtenir plus rapidement des réponses des collectivités et administrations territoriales, même si la relation est parfois délicate. Des permanents et militants deviennent spécialistes des questions et reconnus par les autres interlocuteurs locaux.

Le foisonnement d’initiatives locales interrogent leurs instances nationales et les amènent parfois à prôner plus de décentralisation.

Plusieurs associations locales réussissent à influer sur des décisions politiques nationales. Des collectifs écologistes ont démontré, grâce à leurs projets concrets, la viabilité de modèles de transition énergétique conduisant à l’adoption de mesures nationales. Des initiatives menées pour le logement en Bretagne ont prouvé leur efficacité en réduisant la précarité, puis diffusé leur savoir-faire de manière plus large.

Le foisonnement spectaculaire d’