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La pandémie a remis l’accent sur la question du sens du travail, notamment chez les cadres. En témoignent de récentes études consacrées à cette problématique
Avant la crise sanitaire, près des deux tiers des cadres en poste envisageaient un changement professionnel dans les trois ans : 42 % espéraient une évolution interne, 39 % tablaient sur un changement d’employeur et 12 % souhaitaient créer une entreprise1. Les intentions étaient avant tout motivées par une meilleure rémunération ou par l’accroissement de la dimension de leur poste. Pour 11 % seulement, cette envie d’évolution répondait au besoin d’apporter plus de sens à leur travail. Qualifiés d’« éprouvés persévérants » par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec)2, 70 % de ces cadres étaient en quête d’une meilleure ambiance de travail, de moins de stress et d’un gain d’autonomie.
La crise sanitaire a modifié le panorama et les perspectives. Il est encore trop tôt pour avoir des chiffres précis, mais les études réalisées après le premier confinement montrent que 55 % des Français ont réfléchi au sens de leur travail depuis le début de la pandémie, selon une étude YouGov pour le site monster.fr. Un quart des répondants déclaraient leur volonté de « faire quelque chose pour changer [leur] quotidien », comme chercher de nouvelles responsabilités, concrétiser des projets extra-professionnels, voire se reconvertir. Un sondage3 réalisé à la même période soulignait que 22 % des actifs avaient déjà franchi le pas. Ce chiffre, dans la moyenne observée les années précédentes, a toutefois une signification bien particulière : la crise a été un déclencheur pour 26 % d’entre eux. Les centres de bilan de compétences et les organismes de formation enregistrent d’ailleurs une hausse des demandes
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