Une revue bimestrielle, exigeante et accessible, au croisement entre le monde de la recherche et les associations de terrain.
Les évolutions du monde des médias se lisent dans une série de mots nouveaux. Une novlangue qui, en mêlant anglicismes, langage informatique et vocabulaire RH, redessine le métier de journaliste. Petit florilège lexical.
Depuis quarante ans, le vocabulaire de l’audiovisuel – en particulier en télévision – a profondément changé. La grande majorité du matériel vidéo et la plupart des logiciels de fabrication, de diffusion et des ressources humaines sont fabriqués à l’étranger, avec l’anglo-américain comme langue d’utilisation.
Petit à petit, le vocabulaire des reportages, des journaux télévisés et des magazines, depuis leur élaboration jusqu’à leur diffusion, s’est ainsi empreint d’anglais. L’introduction en France de la caméra Betacam, venue des États-Unis au milieu des années 1980, en a aussi été un marqueur. Ce biais linguistique mériterait d’être étudié au vu de son influence sur celles et ceux qui fabriquent l’information. Ainsi, jusqu’au début des années 1980 dans les rédactions régionales de France 3, alors FR3 :
Les activités journalistiques induites par le numérique génèrent de nouvelles tâches (bâtonnage de dépêches, modification de reportages faisant fi des droits d’auteur, etc.). Celles-ci sont marquées par un vocabulaire lesté des biais du l
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