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Dossier : Pauvreté. Le pari de l’« aller vers »

Patients précaires Quand « l’aller vers » tient à distance

Une médecin, une infirmière et une médiatrice-interprète se rendent dans un bidonville lors d'une maraude en juillet 2020. © Isabelle Siffert
Une médecin, une infirmière et une médiatrice-interprète se rendent dans un bidonville lors d'une maraude en juillet 2020. © Isabelle Siffert

Pour lutter contre le non-recours aux soins, des associations se rapprochent de personnes migrantes en grande précarité. Le système de santé étant saturé, ces actions sur les lieux de vie ont aussi une fonction de régulation de l’accès aux soins.


Dans le cadre d’un travail de recherche sur l’accès aux soins des exilés précaires sur un territoire périurbain en Île-de-France, nous avons enquêté auprès de deux réseaux1 proposant des consultations gratuites. Celles-ci s’inscrivent dans le dispositif des permanences d’accès aux soins de santé (Pass) ambulatoire. L’adjectif « ambulatoire » renvoie ici non pas à une activité ambulante, mais à la perspective d’un transfert de certains soins de l’hôpital vers la médecine de ville.

Parallèlement à cette activité, les deux réseaux mènent différentes actions dites « d’aller vers », principalement des maraudes médicalisées sur des lieux d’habitat précaire (squats, bidonvilles), des bilans de santé ou des actions collectives de prévention en structures d’hébergement social.

Comme l’ont exprimé les professionnels des équipes rencontrées, l’aller vers permet « d’atteindre les plus vulnérables » (assistante sociale), de « ramener les gens jusqu’à nous, et notamment ceux qui ne viendraient pas par eux-mêmes » (infirmière), en développant « un autre lien avec les usagers » (assistant social). Ces démarches portent un enjeu de médiation auprès des personnes les plus éloignées des services de santé, dans la perspective de les y affilier.

Sans véhicule aménagé, les équipes font des consultations entre deux tentes.

Ces actions sont importantes pour les professionnels, mais représentent du soin dans des conditions dégradées : non dotées d’un véhicule aménagé, les équipes effectuent en maraude des consultations entre deux tentes, deux baraquements, ou dans des pièces vacantes lorsqu’elles existent. Ces conditions interrogent tant sur la possibilité de fournir le soin adapté (accès matériel

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