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Dossier : Pauvreté. Le pari de l’« aller vers »

Architecture et précarité « Aller vers » en étant là

La Maison Bessoulie, près de Briançon, a été un lieu d’hébergement pour personnes exilées. Elle a accueilli une résidence d’architecture en 2020. © association Quatorze
La Maison Bessoulie, près de Briançon, a été un lieu d’hébergement pour personnes exilées. Elle a accueilli une résidence d’architecture en 2020. © association Quatorze

Pour lutter contre la précarité, certains architectes choisissent d’habiter un lieu afin d’en comprendre les usages et les manques. L’habitat devient ainsi un support d’échange avec les résidents, tout en abordant autrement la question, parfois délicate, de leur situation.


De nombreux architectes continuent aujourd’hui à s’engager afin de mieux saisir les situations d’habitat précaire, par la recherche ou par l’action, prolongeant un processus de diversification du métier amorcé depuis la fin des années 1960. Gratuite, sans engagement pour les habitants, cette forme d’« aller vers », qui passe par l’« être là », est de plus en plus convoquée au sein du domaine architectural, afin de toucher des personnes en situation de précarité. Elle se heurte néanmoins aux mêmes difficultés que celles rencontrées dans le travail social.

Une résidence architecturale consiste à assurer une présence continue sur un territoire et à passer par l’expérience de l’habitat pour transformer un espace. Peu connus du grand public, ces dispositifs renvoient en partie à un service public « historique » assuré par les architectes-conseils depuis la fin des années 1970, consistant à fournir un conseil gratuit et sans engagement à tout citoyen ou élu se questionnant sur son cadre de vie : « Ce n’est donc pas l’habitant qui va “participer à l’élaboration de son cadre de vie”, mais l’architecte : peut-il à son tour tenter de participer à la vie habitante, y compris à la transformation ordinaire du cadre de vie ? » (Edith Hallauer, 2015).

Des permanences architecturales allant d’une journée à quelques mois s’organisent à l’initiative des collectivités.

À l’initiative des collectivités ou des architectes eux-mêmes, des permanences et des résidences allant d’une journée à quelques mois s’organisent désormais à toutes les échelles territoriales. Ces résidences, au cours desquelles l’architecte habite sur place, visent notamment à formuler un état des lieux concernant l’habitat, le paysage, l’urbanisme et les représentations du territoire investigué (une intercommunalité,

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