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Dossier : Pauvreté. Le pari de l’« aller vers »

Territoires zéro non-recours L’aide sociale au local

© Halfpoint/iStock
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Impulsée par le Secours catholique-Caritas France et reprise par le gouvernement, l’expérimentation « Territoires zéro non-recours » a pour objectif d’endiguer le non-recours aux droits au niveau local. Trois questions à Pierre Gravoin, auteur d’une thèse sur la question.


C’est quoi, un Territoire zéro non-recours ?

On peut construire les politiques publiques soit depuis le niveau national, en appliquant les mêmes règles partout, soit en partant du niveau local. En 2018, au moment de l’élaboration par le gouvernement de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté (dite « stratégie pauvreté »), le Secours catholique-Caritas France souhaitait mettre à l’agenda politique la question de la lutte contre le non-recours aux droits sociaux.

L’association s’est rendu compte au cours des années 2000-2010 que le non-recours (le fait de ne pas percevoir une aide à laquelle on aurait droit) était massif pour le RSA. Le travail de nos bénévoles, c’est avant tout de tisser du lien social. Dans l’idéal, on aimerait qu’ils puissent accompagner les personnes dans leurs démarches administratives, mais cela demande des compétences que tous n’ont pas. Le Secours catholique-Caritas France a donc émis l’idée de « Territoires zéro non-recours », sur le modèle des Territoires zéro chômeurs de longue durée.

L’initiative Territoires zéro non-recours tente de pallier l’éloignement entre les publics et les administrations.

Dans une commune, lorsqu’un acteur du champ social souhaite travailler sur le non-recours, il peut inviter d’autres acteurs (collectivités territoriales, associations, Sécurité sociale, bailleurs sociaux, etc.) pour faire le point sur ce que chacun fait et s’améliorer collectivement. Pour cela, il faut pallier l’éloignement entre certains publics et les administrations causé par la dématérialisation et valoriser le travail relationnel de terrain. Nous encourageons nos délégations à rejoindre les expérimentations quand il y en a sur leur territoire.

Où en est-on aujourd’hui ?

Au départ, il s’agissait uniquement d’une mention dans la s

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