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En Indre-et-Loire, un camping-car, le Bureau itinérant et solidaire, va à la rencontre des gens du voyage pour les aider à accéder à leurs droits. Une solution associative essentielle, que les services publics devraient reprendre à leur compte.
Comment est née l’idée de ce Bureau itinérant et solidaire (BIS) ?
Romain Crochet – Après la crise du Covid-19, nous avons répondu à un appel à projets dans le cadre du plan gouvernemental France relance. On y a vu une opportunité pour aller vers des personnes qui vivent en habitat mobile, dans une grande précarité, et qui ont perdu confiance en nos institutions. On s’était aperçu, grâce au travail de l’association Tsigane habitat, que beaucoup de gens du voyage étaient laissés pour compte, méfiants des institutions et donc difficiles à capter par les services sociaux.
Tsigane habitat existe depuis 1997. Aujourd’hui, nous sommes une équipe de 45 personnes. Nous gérons notamment des aires d’accueil des gens du voyage et nous faisons des études autour de leur habitat pour le compte des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Nous avons également un pôle social : le département fait appel à nous, par exemple, pour la gestion de leurs revenus de solidarité active (RSA). Cela nous permet d’avoir une bonne connaissance des gens du voyage et du territoire.
Aujourd’hui, le BIS intervient sur trois EPCI du département : Chinon, Vienne et Loire ; Touraine Ouest Val de Loire et Tours Métropole.
Concrètement, comment fonctionne ce bureau itinérant ? Comment savez-vous où les gens sont installés ?
Alice Sanchez – Nous sommes deux travailleuses sociales et un camping-car. Je travaille avec les gens du voyage dans ce département depu
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