Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site
Dossier : Pauvreté. Le pari de l’« aller vers »

Travail social Relation d’aide à réinventer

Sur un parking en face d’un squat, une action de dépistage, en juin 2020. © Isabelle Siffert
Sur un parking en face d’un squat, une action de dépistage, en juin 2020. © Isabelle Siffert

Les pratiques d’« aller vers » ont en commun de considérer l’autre comme sujet à part entière et non seulement comme bénéficiaire. Elles favorisent une nouvelle forme d’autonomie.


« Aller vers pour faire venir », « faire émerger des envies », « faire avec et être à côté ». L’« aller vers » correspondrait finalement à une sorte de grande coquille dont le cadre éthique commun n’est pas toujours clair, ni même existant peut-être1. Néanmoins, si ces expériences de l’aller vers oscillent souvent entre prévention et réparation, elles mettent toutes un point d’honneur à considérer l’autre comme une personne. Autrement dit, à restituer la subjectivité des individus accompagnés.

Dans le même temps, la catégorisation des publics cibles est inhérente aux pratiques de l’aller vers (même si ces catégories sont plus ou moins définies) puisqu’il s’agit de déterminer vers qui aller : les gens du voyage, les populations en squat, les personnes sans-abri, les habitants des quartiers prioritaires de la Ville, les résidents de maisons relais2, etc. De façon générale, les pratiques d’aller vers induisent un rapport particulier, sinon paradoxal, aux catégorisations. Il semble en effet important de connaître le public cible afin d’avoir des clés pour agir – via des formes d’immersion, des formations de connaissance du public ou le recours aux travailleurs pairs, par exemple.

La démarche d’aller vers permet de faire émerger, au-delà des besoins présumés des gens, la question de la personne.

Certaines expériences peuvent faire éclater les catégories initiales : la démarche d’aller vers permet de faire émerger, au-delà des besoins présumés des gens, la question de la personne, du parcours de vie, de la culture familiale, c’est-à-dire les singularités de chacun et chacune. Inversement, d’autres expériences peuvent renforcer les processus de cat

Cet article est réservé à nos abonné·e·s

vous pouvez l’acheter à l’unité pour 3€
Pour accéder à cet article :

Déjà abonné·e ?

M'identifier

La Revue Projet donne gratuitement accès aux articles de plus de 3 ans.

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules