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Dossier : Pauvreté. Le pari de l’« aller vers »

Table ronde « L’aller vers ne répond pas à la fermeture des services publics »

Le Fraternibus a été pensé pour rejoindre les personnes directement sur leur lieu de vie. © Secours catholique-Caritas France
Le Fraternibus a été pensé pour rejoindre les personnes directement sur leur lieu de vie. © Secours catholique-Caritas France

Qui fait quoi en matière de lutte contre la pauvreté et d’aller vers à l’échelle d’un département ? Avec quelles limites ? Regards croisés entre une élue municipale, une responsable associative et une représentante du département d’Indre-et-Loire.


On observe un regain d’intérêt pour l’aller vers dans le travail social. À quel besoin cela répond-il pour votre institution ? Que faites-vous ?

Ursula Vogt – Nous avons identifié plusieurs raisons pour développer l’aller vers. D’abord, il s’agit de nous ouvrir à de nouveaux publics, d’aller à la rencontre et de sortir de nos locaux, de nos permanences d’accueil social. On sait que certaines personnes peuvent avoir des réticences à aller dans une association qui donne de l’aide ou à entrer dans un lieu estampillé « Secours catholique ». Avec notre « Fraternibus », notre joli bus orange, on va directement au plus près des personnes, là où elles sont, en milieu rural et en milieu urbain.

Ensuite, aller sur le terrain nous permet de mieux connaître le territoire et les gens qui y vivent. À Descartes, une ville de 3 300 habitants dans le Sud du département, nous avons découvert de nouvelles situations de pauvreté. Une autre raison de faire de l’aller vers, c’est de lutter contre le non-recours, d’aider les gens à connaître et faire valoir leurs droits. Enfin, se déplacer, c’est aussi se montrer, faire de la visibilité.

Ce dont nous pouvons témoigner après deux années d’expérience, c’est qu’il faut du temps pour que cela prenne. À Descartes, au cœur du quartier où nous nous sommes installés, au départ, les gens nous regardaient depuis leur fenêtre. On a fait du porte-à-porte pour se présenter. Des habitants qu’on connaissait mieux nous ont aidés, ils ont fait du lien.

« Il faut des litres de café et des heures de présence pour que ça marche. » Ursula Vogt

Pour le dire simplement, il faut des litres de café et des heures de présence pour que ça marche. Pour les salariés et les bénévoles, c’est nouveau et ce n’est pas une démarche facile. C’est beaucoup plus inconf

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