Comment est née l’idée d’équipes mobiles d’accès aux soins au sein de l’Apas 82 ?

Une équipe de médiateurs anti-Covid a vu le jour début 2021 dans le Tarn-et-Garonne. Elle est intervenue sur une aire d’accueil de gens du voyage où il y avait eu un cluster1. Sur une cinquantaine de personnes, deux seulement étaient vaccinées. On a fait un travail de sensibilisation pour qu’ils et elles acceptent de se faire vacciner. Le Covid-19 a été notre porte d’entrée pour un travail d’analyse des besoins de santé de personnes éloignées du système de soins.

Le travail de l’équipe actuelle d’Apas 82 est plus large. On installe un stand sur des marchés, dans des centres commerciaux ou aux Restos du cœur pour que les gens viennent nous parler de leurs problèmes d’accès aux soins. On s’est rendu compte, par exemple, que des femmes qui n’arrivent pas à avoir un rendez-vous avec un gynécologue ne font pas de frottis pour détecter un éventuel cancer du col de l’utérus. Nous leur expliquons qu’une sage-femme peut s’en charger.

Faute d’orientations vers les services de droit commun, l’équipe mobile peut réaliser des prises en charge de courte durée. 

Ce projet regroupe actuellement deux équipes pluridisciplinaires : l’équipe mobile santé précarité et Proxi’santé. Chacune compte cinq personnes avec médecin, infirmier, médiateur en santé, chargée de prévention, coordinatrice. L’objectif est de réduire les inégalités en santé et de ramener les gens qui ont renoncé aux soins vers le droit commun.

Quand les orientations vers les services de droit commun ne sont pas envisageables, l’équipe mobile santé précarité peut réaliser des prises en charge de courte durée (deux mois renouvelables) : prescription de traitements médicamenteux, soins infirmiers