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Crise, catastrophe, effondrement… Nous discutons encore des termes, de l’imminence, de la durée, de l’importance de ce qui nous attend… Les signes, pourtant, sont déjà là : cyclones, sécheresses, tensions sur les marchés des matières premières, réfugiés climatiques… : « La maison est en feu et nous regardons ailleurs » (J. Chirac). Comment sortir de notre cécité ? Quelles conversions individuelles proposer ? Qui peut traverser la crise ? Ces questions font l’objet de nombreuses controverses scientifiques et politiques. Mais il n’est pas possible de les départager en restant dans ces seuls champs. Parce que ces questions sont ultimes, elles invitent à revisiter les ressources spirituelles de notre humanité. Nous nous en tenons ici à celles de la tradition judéo-chrétienne, car c’est le mode de vie occidental qui est accusé de précipiter le monde dans la crise. Or notre hypothèse est que la Bible a en effet des ressources qui peuvent nous permettre de voir le temps présent comme un « kaïros », un moment favorable à l’action.
Quels textes choisir ? Tout simplement ceux déjà convoqués par le discours écologique pour répondre aux questions ultimes posées ci-dessus. Nous discuterons en particulier de la manière dont la littérature contemporaine relit l’Apocalypse de Jean (pour affronter les peurs de la fin du monde), l’épisode des tentations de Jésus au désert (pour résister aux impasses de notre modernité tardive) et le mythe de Noé (pour chercher une issue). Quelles questions ces textes posent-ils ? Quelles attitudes préconisent-ils ? Peuvent-ils nous inspirer aujourd’hui ?
Si l’on en croit Dominique Bourg, il est sans doute trop tard : nous n’échapperons pas à la catastrophe. Pire, il faudra plus que des centaines d’années pour retrouver des conditions viables. Le pape François n’hésite pas à parler de « la spirale d’autodestruction dans laquelle nous nous enfonçons », Catherine Larrère de « processus catastrophique », Catherine Eveillard d’« âge sombre ». Le retour des récits apocalyptiques semble être l’un des signes de notre perplexité. Ils ont nourri le mouvement antinucléaire. Ils inspirent, en filigrane, le mouvement écologique. À tel point que des détracteurs y décèlent le retour d’un millénarisme sectaire. Mais derrière ces controverses, ne peut-on pas lire, comme des réminiscences du dernier livre de la Bible, l’Apocalypse de saint Jean, qui a tant marqué notre culture occidentale ?
Le film Apocalypse now a accrédité dans l’imaginaire une conception très spectaculaire de l’Apocalypse. La plupart de nos contemporains identifient ce terme à une catastrophe, au détriment du sens étymologique de « révélation ». Révélation de quoi ? De l’attention de Dieu à la crise présente. Le texte de Jean appartient à la littérature apocalyptique juive. Déjà, le livre de Daniel faisait le lien entre la persécution d’Antiochus-Épiphane et l’histoire de l’exode ou celle de l’exil. De même, après l’incendie du temple de Jérusalem, la communauté johannique, dispersée et persécutée, se demande en quoi la venue du fils de l’homme a changé quelque chose à l’histoire. À la question ultime : « Peut-on échapper à la catastrophe ? », le visionnaire répond : « Bientôt ! » À la peur et au découragement face à la répétition des crises sans réponse, l’Apocalypse oppose l’espérance : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai mon souper avec lui » (3, 20). En invitant à affronter le destin : « C’en est fait » (10, 6), elle invite à déployer les puissances de l’imagination.
Les racines de cette espérance se trouvent inscrites dans les premiers livres de la Bible : l’Exode et la Genèse. L’ange de l’Apocalypse réveille la mémoire des communautés d’Asie mineure. Il demande d’écrire à Laodicée : « Ainsi parle l’Amen, le témoin fidèle, le principe de la création de Dieu. » Dans une situation de crise absolue, de décréation, il invite à se tourner vers le créateur. Dieu promet d’ailleurs « un ciel nouveau » et « une terre nouvelle » (Apocalypse 21, 1).
Dieu peut-il se révéler encore ? Certes, la foi en sa présence peut nous aider à traverser la crise écologique, mais la guérison ne peut s’accomplir qu’à l’endroit même où se produit l’inqualifiable. Entre le « ils verront celui qu’ils ont transpercé » (Apocalypse 1, 7) et « le feuillage des arbres de la vie dans la cité nouvelle » (Apocalypse 22, 2), la lecture nous guérit en mettant devant nos yeux la violence qui nous habite et en dévoilant le sentiment de dignité qui fonde notre humanité. En décrivant l’ultime faillite en tant qu’elle est liée au pouvoir, l’Apocalypse manifeste la non-victoire finale des forces de mort.
Le texte devient ainsi vrai pour qui entend la bénédiction qu’il porte : « Heureux les invités aux noces de l’Agneau ! » Certes, sa lecture semble indigeste : « Le livre te remplira d’amertume, mais en ta bouche il aura la douceur du miel » (Apocalypse 10, 9). Il reste en effet incompréhensible tant que ce bonheur n’est pas partagé par tous, en particulier par les simples et les petits qui subissent la crise de plein fouet et attendent la promesse de la bonne nouvelle annoncée aux pauvres. L’Apocalypse nous ramène donc à la tâche présente. En d’autres termes, elle restaure notre capacité d’imagination par rapport à l’avenir : si l’on croit que les forces de mort n’auront pas le dernier mot, quelle décision prenons-nous aujourd’hui pour notre avenir ?
L’Apocalypse nous ramène à la tâche présente, elle restaure notre capacité d’imagination par rapport à l’avenir.
Cette lecture éclaire-t-elle le rôle des récits apocalyptiques modernes ? Leur rhétorique est faite pour réveiller. Même si « le catastrophisme peut avoir pour effets pervers le fatalisme ou la fuite en avant ». Même si les lanceurs d’alerte sont traités comme tous les prophètes : si la catastrophe arrive, ils ont parlé trop tard ; si elle est évitée, ils sont traités de menteurs. La rhétorique apocalyptique nous renvoie à nos contradictions : des hommes et des femmes se mobilisent-ils localement, c’est trop peu ; les agences des Nations unies invitent-elles à des solutions globales, celles-ci paraissent inaccessibles. Ainsi, l’Apocalypse nous permet de regarder en face les tentations qui nous paralysent en en donnant des images.
Comme le fait remarquer Alfred Marx dans ce dossier, l’homme moderne s’est approprié l’expression de Descartes « maître et possesseur de la nature », pour définir ses relations avec son environnement. Mais si Descartes utilise prudemment un « comme », son prédécesseur anglais, Bacon, était plus agressif : « L’ambition d’étendre l’empire et la puissance du genre humain sur l’immensité des choses (…) est plus pure, plus noble et plus auguste que toutes les autres ». Les succès de la science moderne ont nourri un rêve prométhéen. L’abondance de l’énergie fossile, entre autres, l’a rendu possible. Jusqu’au moment où le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) nous rappelle les limites physiques de l’univers. Il nous reste 250 gigatonnes de carbone à émettre pour ne pas dépasser les 2°C de réchauffement. C’est le défi que va affronter la 21e Conférence des parties (Cop) qui va se tenir à Paris à la fin de l’année. Car nos sociétés modernes sont enfermées dans un cercle mimétique de surconsommation. Une sobriété partagée est-elle encore possible ?
Toutes les spiritualités ont un sens de la mesure. La table ronde de ce numéro souligne combien elles sont une voie pour retrouver le bonheur de vivre. Dans le bouddhisme, la méditation est une façon de s’éveiller à sa propre bonté. Dans l’islam, le jeûne est une façon de retrouver la relation à Dieu. Dans le christianisme, une façon d’imiter le Christ. Au début de sa vie publique, Jésus se retire au désert pour jeûner et prier. Les évangiles synoptiques montrent comment les tentations auxquelles il est confronté mettent à l’épreuve ce qu’il a compris à son baptême : « Si tu es le fils de Dieu… ». « Ordonne à ces pierres de devenir du pain ». Non, répond Jésus : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu ». « Si tu es fils de Dieu, il donnera l’ordre à ses anges afin qu’ils te gardent ». Non, répond Jésus : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu ». « Tous les royaumes de la terre, je te les donnerai si tu te prosternes devant moi ». Non, répond Jésus en rappelant que le respect de Dieu est fondateur de tous les respects, la condition de toute alliance. En nous arrachant au rêve de toute puissance, Jésus nous enseigne une relation juste à l’avoir, au savoir et au pouvoir. En revenant dans son village, il retrouve d’ailleurs les mots de son baptême en lisant le texte d’Isaïe. « L’esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance, (...) proclamer une année de grâce du Seigneur » (Luc 4, 18-19). Il inaugure ainsi les béatitudes qu’il annonce. À son école, nous pouvons redécouvrir les vertus d’une sobriété heureuse.
Des hommes et des femmes nous ont précédés sur ce chemin. Les moines ont inventé une façon durable d’échapper à l’effondrement de l’Empire romain. Saint François a retrouvé une relation apaisée avec dame nature. Plus près de nous, bien des auteurs, comme Pierre Rabhi, inspirent nombre de nos contemporains en développant le concept de « sobriété heureuse ». Ce sont aussi des hommes et des femmes contraints à la sobriété énergétique qui nous révèlent des ressources insoupçonnées. Mais les hommes politiques ont plus peur de la catastrophe que leurs électeurs ! Car ils sont confrontés à une autre question ultime : « Qui peut traverser la crise ? »
Si tous reconnaissent que les dégradations de l’environnement sont liées à l’activité humaine, beaucoup, comme Youba Sokona (le vice-président malien du Giec), soulignent que « ce sont certains pays en développement, notamment en Afrique, qui font les frais de ces controverses, facteurs importants de blocage dans les pays développés ». Les habitants des îles Vanuatu mesurent concrètement la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique et la montée des eaux. Et les survivants du cyclone Pam rêvent de construire une arche, sans savoir qui pourra les accueillir. Mais c’est tout un pan de la littérature contemporaine qui s’empare, pour le réinterpréter, du mythe de Noé. La popularité de l’image du « vaisseau spatial terre » de Buckminster Fuller justifie des expériences scientifiques comme celle de Biosphère 2, censée reproduire le monde en miniature pour mieux contrôler les éléments nécessaires à notre survie. À l’inverse, dans « The tragedy of the commons », Garrett Hardin propose de soumettre à la régulation les patrimoines communs menacés – comme l’eau et l’air – sous la forme soit d’une nationalisation, soit d’une privatisation, soit d’une gestion par les communautés locales. Ses écrits inspirent des « life boat ethics » qui discutent les priorités des politiques publiques en situation de catastrophe. Par exemple, « Holmes Rolston a défendu la thèse que la nécessité de pourvoir aux besoins alimentaires des plus démunis ne constitue pas toujours une priorité (...) pour autant que d’autres options leur soient ouvertes pour assurer leur survie ». La crise oblige à choisir ce à quoi nous tenons et, plus radicalement, ceux auxquels nous tenons.
La crise oblige à choisir ce à quoi nous tenons et, plus radicalement, ceux auxquels nous tenons.
Parmi les figures de catastrophe cosmique, celle du déluge est universellement répandue. La version donnée dans la Bible répond, à sa manière, aux questions primordiales de l’humanité. Alors que l’épopée babylonienne de Gilgamesh cherche une compensation imaginaire à la suprématie des forces cosmiques, le récit mosaïque, lui, est un mythe de séparation structuré en quatre séquences : dé-création, destruction, recréation et refondation. Le monde retourne à la masse d’eaux d’où il a émergé (en suivant les sept étapes de la création). La catastrophe radicalise le péché qui sépare de Dieu et détourne son commandement : « Multipliez-vous ! » La recréation est ensuite analogue en tous points à la première : les eaux se retirent, la végétation repousse et l’humanité est de nouveau à l’image de Dieu (Genèse 9, 6). Le récit du déluge s’achève enfin par une refondation où Dieu conclut une nouvelle alliance. L’homme, dernier né de la première création, peut à nouveau se multiplier, mais il doit assumer ses responsabilités. La reconnaissance des relations conflictuelles avec les animaux (le droit de manger de la viande mais l’interdit du sang) assume la violence latente mais ouvre à l’espoir d’une relation plus paisible où « le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, (...) le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra » (Isaïe 11, 6-8).
Comme les autres mythes du déluge, le récit biblique superpose violence humaine et violence des éléments. Or l’origine humaine de la crise écologique va cristalliser beaucoup de crispations. Déjà, l’économiste britannique Thomas Malthus (1766–1834) prédisait mathématiquement que la population augmenterait de façon géométrique tandis que les ressources ne croîtraient que de façon arithmétique. Ses disciples préconisent diverses politiques de restriction démographique qui risquent de déchaîner la violence quand les puissants imposent durement leur volonté. Noé nous invite plutôt à trouver la bonne posture. Il construit l’arche pour protéger les siens ; il y fait monter des animaux, chacun selon leur espèce. Il protège la création à venir. Comme Adam, il est béni. Il accueille la promesse que le déluge n’arrivera plus. Il reçoit la nouvelle alliance entre Dieu, les animaux et l’humanité. On comprend pourquoi ce texte inspire tant d’éthiques environnementales qui cherchent des relations plus apaisées avec la nature et, en particulier, avec les animaux.
Nous avons choisi ces trois textes dans la tradition judéo-chrétienne parce qu’ils inspirent déjà la littérature écologique pour faire face aux immenses défis d’aujourd’hui. Face à la peur de la fin du monde et de l’humanité, l’Apocalypse de saint Jean guérit de la cécité, donnant la force de cultiver l’espérance : « Achète chez moi un collyre pour t’en oindre les yeux et recouvrer la vue (Apocalypse 3, 18). » Pour sortir de l’aveuglement d’une culture prométhéenne, les béatitudes de Jésus, éprouvées au désert, proposent d’inventer de nouveaux modes de vie. Face aux réflexes de violence, suscités par la hantise d’une surpopulation, le mythe de Noé appelle à protéger la vie sous toutes ses formes.
Chacun de ces textes, différemment, nous renvoie aux problèmes du moment. Quand, au nom de l’urgence, des monstres risquent de se réveiller pour terroriser les foules, l’Apocalypse nous invite à suivre ceux qui ont déjà traversé l’épreuve. Leur dignité est un socle sur lequel l’humanité nouvelle peut se construire. Quand les expériences de transition énergétique qui se multiplient restent marginalisées par la culture dominante, l’évangile suscite notre soutien pour les faire entrer en politique. Quand les traditions religieuses risquent d’être instrumentalisées pour justifier des politiques malthusiennes, le mythe de Noé appelle d’abord à un dialogue sur ce à quoi nous tenons.
Comment mobiliser ces spiritualités au secours de la planète ? Elles nous fortifient surtout face à la peur, en nous aidant à faire « face à une réalité très spécifique, à laquelle l’humanité n’a jamais été confrontée ». Elles résistent déjà à la frénésie de la surconsommation, quand elles inspirent des micro-expériences : éco-villages, « fab labs », villes en transition, mouvement Unmonastery… Autant d’arches de Noé, certes fragiles, qui portent en germe la création future et nous protègent de la violence qui vient.
Mais ces spiritualités sont-elles partageables ? Ne risquent-elles pas de nous conforter dans un entre-soi ? Non, si elles affrontent vraiment les questions ultimes. Peut-on échapper à la catastrophe ? En maintenant cette question ouverte, la tradition apocalyptique rejoint d’autres traditions religieuses qui valorisent l’importance du temps présent, dans l’humilité et l’espérance. Comment y faire face ? Il s’agit de se convertir maintenant et de rejoindre d’autres traditions qui valorisent la sobriété. Comme Noé, il s’agit de construire des arches de paix sans chercher de bouc émissaire.
La Cop21 approche. L’appel aux spiritualités nous détournerait-il de ce chantier ? Non. Comme le montrent les auteurs sollicités, de nombreux croyants y apportent déjà leur pierre. Des musulmans se mobilisent, même si la plupart sont surpris par la crise. Les bouddhistes sortent de leurs monastères. Le Conseil œcuménique des Églises y travaille depuis plus de quarante ans. Le pape lui-même vient de publier une encyclique à la fois « joyeuse et dramatique » (Laudato si’). Avant le déluge, il y a un « kaïros » à ne pas manquer : un moment de conversion individuelle et collective, un moment de partage des responsabilités pour libérer nos puissances imaginatives. Même si la conférence de Paris s’avérait aussi décevante que celle de Copenhague, les spiritualités nous préparent à accueillir le monde qui vient, quel qu’il soit.
Cette sélection s’appuie sur la thèse magistrale de Hicham-Stéphane Afeissa, La fin du monde et de l’humanité. Essai de généalogie du discours écologique, Puf, 2014.
Les questions de la fin des temps posées par la crise écologique nous amènent ainsi à relire la Bible à l’envers, depuis l’Apocalypse jusqu’à la Genèse.
Voir son entretien dans ce dossier.
Laudato si’, 163.
Ce paragraphe s’inspire de Catherine et Raphaël Larrère, Penser et agir avec la nature. Une enquête philosophique, La Découverte, 2015.
Jean-Pierre Dupuy, Pour un catastrophisme éclairé. Quand l’impossible est certain, Seuil, 2004.
Francis Bacon, Novum organum, Puf, 2010 [1620], § 129.
« Dans le cas de l’effet de serre, nous avons émis 500 gigatonnes de carbone (GTC) et il ne nous reste plus que 250 GTC si nous voulons rester au-dessous de 2°C de réchauffement. » (cf. Jean-Charles Hourcade et Nebojsa Nakicenovic, « L’énergie au XXIe siècle, le sens des limites », Revue Projet, n°344, février 2015).
Le concept de sobriété est repris sept fois dans Laudato si’, dont deux fois avec le qualificatif « heureux ». La première occurrence affirme par exemple : « Si nous nous sentons intimement unis à tout ce qui existe, la sobriété et le souci de protection jailliront spontanément ».
Association Magdala, « Manger ou se chauffer, il faut choisir ! », Revue Projet, n°344, février 2015.
Y. Sokona, « Climat : et si l’Europe se souciait des pays du Sud ? », Revue-Projet.com, 29/10/2014.
Science, vol. 162, n°3859, 13/12/1968.
Le dilemme a été aussi popularisé par le cinéma et la littérature, du Lifeboat d’Alfred Hitchcock (1944) à L’histoire de Pi, roman fantastique de Yann Martel (2001).
Afeissa, op. cit., p. 192.
Voir l’article d’Alfred Marx dans ce dossier.
Naomi Klein n’hésite pas à parler d’apartheid climatique dans la gestion des suites de l’ouragan Katrina (cf. Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique, Actes sud, 2015 [trad. de l’anglais par Nicolas Calve et Geneviève Boulanger]).
« La pureté ou l’impureté ne constitue pas un critère de sélection entre ce qui doit vivre et ce qui mérite de mourir. Ce qui caractérise le monde postdiluvien, c’est l’égalité ontologique de toutes les créatures devant Dieu » (Afeissa, op. cit., p. 182).
Voir l’article d’Éric Charmetant dans ce dossier.
Dominique Bourg, « Les générations futures… c’est vous », Revue-Projet.com, 23/06/2015.