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Conçus à l’origine comme des Jeux parallèles, les paralympiques ont tardivement rejoint les épreuves reines. Leur déploiement influe désormais fortement sur l’héritage de chaque olympiade.
Le jour de l’ouverture des Jeux olympiques de Londres, le 29 juillet 1948, une trentaine d’archers paraplégiques s’affrontent devant l’hôpital de Stoke Mandeville, à Aylesbury. En organisant cette compétition, le neurochirurgien Ludwig Guttmann adresse un clin d’œil qui a valeur de symbole. Dans les années 1950, ces Jeux de Stoke restent un événement marginal. En 1960, le choix de les délocaliser à Rome, juste après les Jeux olympiques (JO), marque un tournant.
Loin d’être un aboutissement, ce choix enclenche un long et lent processus qui conduira à la création du Comité international paralympique (IPC) en 1989. Cette première phase d’édification du mouvement paralympique pose les bases institutionnelles d’une organisation partagée des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), dans laquelle le parallélisme implique un jeu d’influences réciproques.
Guttmann est un pionnier dans le domaine de la rééducation des blessés médullaires. À partir de simples concours pour s’habiller, il envisage une activité physique rééducative. Si cette dernière déborde le cadre purement médical, elle reste sous tutelle des médecins.
Ce n’est plus le cas à partir de 1960. D’abord, les épreuves sortent de l’hôpital et profitent des installations sportives qui ont accueilli les JO quelques semaines plus tôt. Ensuite, ces nouveaux « Jeux para-olympiques » sont fixés tous les quatre ans, avec la volonté de les organiser sur un même lieu et en même temps que les JO.
Si les « Jeux para-olympiques » de 1960 ne concernent que les paralysés, ils sont l’occasion de créer un Groupement international d’étude des sports pour handicapés (GIESH) qui conduit en 1964 à la création de l’International Sports Organisation for the Disabled (ISOD). Cette dernière est placée sous le parrainage de la
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