Une revue bimestrielle, exigeante et accessible, au croisement entre le monde de la recherche et les associations de terrain.
Par son extrême diversité, la population de Seine-Saint-Denis constitue l’une des clés de la réussite des Jeux de 2024, assure Emmanuel Constant, vice-président départemental en charge du dossier olympique.
Était-il prévu à l’origine que la Seine-Saint-Denis occupe une place aussi centrale dans le dispositif des Jeux de 2024 ? Le département a-t-il dû s’imposer face à Paris ?
On dit « Paris 2024 » puisque, par nature, les Jeux sont liés à une ville. Il y a bien une collectivité hôte qui dépose sa candidature. Pour nous, en Seine-Saint-Denis, deux options se posaient. La première aurait consisté à ne pas s’associer à l’événement et laisser Paris se débrouiller seule. Ce n’est évidemment pas le choix que nous avons retenu. La seconde option a donc été de tirer parti du fait que nous disposions déjà d’infrastructures sportives comme le Stade de France, capable d’accueillir des compétitions majeures et, bien sûr, les épreuves les plus emblématiques des Jeux : celles d’athlétisme.
Il s’est donc agi de faire en sorte que Paris 2024 soit aussi Paris-Seine-Saint-Denis 2024. De ce point de vue là, les discussions avec la Mairie de Paris ont permis de nouer un accord. Tout cela n’a pas eu lieu par hasard. La Seine-Saint-Denis occupait une place importante dans le dossier de candidature par ses installations, mais aussi par sa configuration géographique qui permet d’implanter des structures telles que le village des athlètes. La volonté politique a également joué. Nous ne voulions pas que le projet olympique se réalise sans nous. Une certaine proximité politique avec la Mairie de Paris a facilité le dialogue.
Le département connaît actuellement d’importantes transformations. Le doit-il à l’impulsion des JOP, ou le processus était-il déjà engagé ?
La différence, c’est la vitesse ! Les transformations actuelles étaient dans les cartons, mais nous imaginions les conduire sur une échelle de trente ans. Désormais, l’échéance est de sept ans ! Parler des Jeux comme accélérateur représente pour nous une forme d’évidence,
vous pouvez l’acheter à l’unité pour 3€
Pour accéder à cet article :
La Revue Projet donne gratuitement accès aux articles de plus de 3 ans.