La Seine-Saint-Denis, peuplée de 1,6 million d’habitants, est un territoire clé des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024. Malgré un certain dynamisme économique, le département cumule des taux de chômage et de pauvreté bien supérieurs aux moyennes nationales, de fortes inégalités sociales et territoriales entre communes favorisées et quartiers relevant de la politique de la Ville (63 pour 600 000 habitants), et un sous-équipement sportif durable. Il souffre également d’un déficit d’image marqué par les émeutes de 2005 ou par des « faits divers » stigmatisants.

Pourtant, à l’image de nombreux territoires en difficulté, il constitue un véritable laboratoire d’innovation sociale inscrit dans l’histoire politique du territoire avec des acteurs locaux qui résistent, par les projets qu’ils portent, à des conditions de vie parfois difficiles. Les JOP s’inscrivent dans ce contexte singulier, contradictoire et fertile. Porteurs d’une « promesse » sans précédent, déclinée dans les secteurs économiques, sociaux, environnementaux et sportifs, ils doivent s’adapter aux contraintes et prendre appui sur le dynamisme et le potentiel de ce territoire.

Les JOP sont présentés comme des « accélérateurs » des politiques de la région Île-de-France, de la Métropole du Grand Paris, du conseil départemental, des quatre établissements publics territoriaux et des quarante communes dont les rapports aux JOP sont plus ou moins forts selon qu’elles sont ou non villes hôtes ou « Terre de Jeux ». Les acteurs publics et associatifs tentent de développer des politiques visant à construire des impacts utiles au territoire et à ses habitants.

La difficulté à construire des candidatures olympiques pousse la question de l’héritage des Jeux au-devant de la scène.

Cet engagement prend appui sur un effet d’expérience i