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En lutte à l’origine contre des infrastructures olympiques, le collectif Saccage 2024 dénonce aussi les valeurs portées par les Jeux. Entretien avec l’un de ses membres.
Quelle est la genèse du collectif Saccage 2024 ? Comment s’est-il constitué ?
Arthur1 – Saccage 2024 a vu le jour le 17 novembre 2020 à l’occasion d’un appel à la mobilisation contre la réintoxication du monde2. Il y avait différentes approches de l’échéance des Jeux olympiques parmi les associations mobilisées, mais notre cible commune était au départ un ensemble de projets conduits dans la perspective de l’événement.
Pour les dénoncer, nous avons organisé un « toxic tour » dans le quartier Pleyel de Saint-Denis, c’est-à-dire une déambulation touristique détournée sur différents sites promis à la transformation du fait des JO. Nous avons répété ce type d’opération dans le parc de l’Aire des Vents, à Dugny (93), dont sept hectares doivent être déboisés pour accueillir le village des médias.
« D’un inter-collectif, nous avons néanmoins évolué vers un mouvement plus large d’opposition globale aux JO. »
À l’époque, tout le monde ne suivait pas la ligne de « Non aux JO ! » qui, comme son nom l’indique, s’oppose par principe à cet événement. D’un inter-collectif, nous avons néanmoins évolué vers un mouvement plus large d’opposition globale aux JO, qui a pris corps en septembre 2021.
Au fil des réflexions et des actions, nous avons défini une nouvelle identité. Une rencontre internationale organisée à l’Université Paris 8 les 21 et 22 mai 2022 a fini par entériner ce tournant.
Quelles sont les principales critiques envers les JO au fondement de votre message ?
Nous reprochons précisément aux Jeux tout ce que le Comité international olympique (CIO) vante à leur sujet. Au
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