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La Revue Projet referme son dossier sur la dette en quatre points saillants. Retenons-en un : la dette est affaire de courage politique.
Commençons par un point sémantique : « Faut-il »appartient au domaine de l’éthique. De fait, certaines dettes sont réputées immorales ou illégitimes, comme celles contractées dans les dictatures des pays du Sud ou le surendettement – souvent inévitable – de certaines familles en précarité. L’obligation renvoie également au juridique : ne pas payer les dettes peut conduire, selon le contexte, à l’esclavage, la prison ou la dépendance du Fonds monétaire international. « Toujours » est au cœur de ce dossier : y aurait-il des exceptions ou, au contraire, une loi d’airain implacable ? Cette question nous oblige à approfondir le contexte de chaque situation. Mais, quelle que soit la dette, son traitement se fera en fonction d’un rapport de force sous-jacent, explicité ou non. « Payer » nous a entraînés dans les méandres des techniques de remboursement, depuis le paiement immédiat jusqu’à l’annulation pure et simple, en passant par le roulement de la dette. « Ses », l’adjectif n’est pas neutre ! L’emprunteur originel est-il toujours le payeur final ? À qui appartiennent les dettes des pays du Sud ? Celles des États européens ? Et celles qui seront transmises aux générations de demain ? « Dettes », enfin, émerge de ce dossier comme un véritable mot-valise, évoquant des myriades de situations différentes, certaines tragiques, d’autres ubuesques, d’autres encore positives et émancipatrices.
S’endetter, c’est pallier un manque de liquidités. Or, les liquidités sont synonymes d’ici et maintenant. C’est ce qui nous permet de vivre au jour le jour. On peut être riche et p
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