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Dossier : Patriarcat. Comment s’en défaire ?

Préhistoire Aux origines du patriarcat

La Dame endormie (Musée national d'archéologie, La Valette, Malte). ©Jean-Pierre Dalbera/Flickr
La Dame endormie (Musée national d'archéologie, La Valette, Malte). ©Jean-Pierre Dalbera/Flickr

On entend parfois que le patriarcat serait né au Néolithique, près de 5 000 ans avant notre ère. Avant cela, les femmes auraient été libres et puissantes. Les données archéologiques mettent en doute cette théorie.


De très nombreux auteurs, de ce siècle comme des précédents, attribuent la domination des hommes sur les femmes à l’essor de l’agriculture, lors du Néolithique. Cette idée est largement reprise dans les médias, qui présentent parfois les chasseurs-cueilleurs préhistoriques comme des sociétés égalitaires et sans violence. Le patriarcat (du moins l’existence d’hommes dominants) a effectivement été reconnu dans les premières sociétés agricoles européennes, aux alentours de 5 500 à 4 900 ans avant notre ère.

Dans la culture dite rubanée, à l’origine de l’expansion de la sédentarité et de l’agriculture dans une bonne partie de l’Europe tempérée, quelques individus masculins se distinguent clairement du reste de la population. Ils sont enterrés avec au moins une herminette ou une hache polie, marqueurs du genre masculin et d’un certain statut social, tous les hommes n’en étant pas dotés.

Ces hommes dominants sont tous nés dans leur territoire de décès et devaient posséder des droits prioritaires sur les terres agricoles. Ils ont aussi une alimentation plus riche en protéines animales que le reste de la population.

Les femmes du Néolithique ont subi des stress alimentaires plus sévères que les hommes.

Les femmes du Néolithique ont, quant à elles, subi des stress alimentaires plus sévères que les hommes. Leurs origines sont aussi plus variées : ce point a été mis en relation avec un système de mariage en partie patrilocal, où l’épouse vient habiter dans le village de son mari. Ces déplacements ont parfois eu lieu dans la violence.

En effet, en Allemagne et en Autriche, plusieurs fosses communes recelaient divers individus massacrés, probablement à coups d’herminettes. Les femmes en âge de procréer y figuraient en nombre réduit, quand elles n’en étaient pas absentes. Une hypothèse est que ces massacres s

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