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Dossier : Patriarcat. Comment s’en défaire ?

Madagascar Terres et savoir- faire

Femmes d’un village malgache, 2017. Artush/iStock
Femmes d’un village malgache, 2017. Artush/iStock

Dépossédées de leurs terres par les géants miniers, les femmes malgaches sont également réduites au silence dans leurs communautés. En les formant, le mouvement de solidarité Farm leur offre un levier d’action. 


Pourquoi les villageoises sont-elles les principales victimes des exploitations minières et foncières à Madagascar ?

Volahery Andriamanantenasoa – Au lieu de prendre en compte les besoins des populations, nos gouvernants attirent des investisseurs car notre pays possède de grandes richesses en ressources naturelles. Les femmes sont les premières touchées pour deux raisons : cultiver la terre est leur principale source de revenus – pour nourrir leur famille et fabriquer des paniers par exemple –, donc lorsqu’une parcelle est confisquée pour un projet minier, comme celui de Rio Tinto dans le Sud-Est, elles perdent leur seul moyen de subsistance. Ensuite, la société malgache est très patriarcale. Dans les zones rurales, les femmes sont dépendantes des hommes et n’ont pas le droit de participer aux décisions familiales, et encore moins aux décisions communautaires.

Comment l’organisation Farm les aide-t-elle à s’organiser ?

Notre mouvement de solidarité Farm (Femmes en action rurale de Madagascar) est né en 2018, grâce au soutien du Centre de recherches et d’appui pour les alternatives de développement – océan Indien (Craad-OI). Cela faisait suite aux mobilisations de la population contre le projet minier Base Toliara, géré par la compagnie australienne Base Resources. Les femmes faisaient partie du mouvement, mais avaient du mal à faire entendre leurs voix.

Nous les avons encouragées à se constituer en associations communautaires. Nous avons aussi organisé des formations sur les droits humains et le foncier, mais seuls les hommes prenaient la parole. Lorsque les femmes s’exprimaient, elles n’étaient pas prises au sérieux. Nous les avons alors poussées à se réunir pour échanger, et leur avons proposé des formations sur leurs droits en tant que femmes, y compris leurs droits fonciers et leurs droits en matière d’héritage.

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