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Dossier : Violences. Symptôme ou système ?

Conflits sociaux Une place à ménager

© Paola Breizh
© Paola Breizh

Le dérèglement climatique appelle une coopération sociale inédite. Pour relever ce défi, il est impératif de démystifier la violence et d’offrir aux conflits sociaux des débouchés politiques.


Notre culture politique et sociale est une culture du conflit. Depuis le XIXe siècle, le progrès social a été rendu possible par des luttes ouvrières parfois non exemptes de violence. Pendant les Trente Glorieuses, la croissance et le progrès social s’accompagnaient d’une forte mobilisation politique de la classe ouvrière et d’un nombre élevé de conflits du travail débouchant souvent sur des hausses de salaire et de nouveaux avantages sociaux. Les conventions collectives assuraient la diffusion de ces avantages à l’ensemble de l’économie, ce qui générait une augmentation du pouvoir d’achat favorable à la croissance.

Les forces sociales ont hérité de cette période une culture de l’affrontement à visée de progrès, mais les temps ont changé. D’une part les conditions d’un couplage vertueux entre les revendications salariales et la croissance ne sont plus réunies. D’autre part, de nouveaux problèmes collectifs se posent pour lesquels les logiques d’affrontement et les anciens clivages ne sont plus vraiment pertinents. S’il est vrai que la logique du système capitaliste porte une lourde responsabilité dans la destruction de l’environnement, un tel constat ne garantit en rien la convergence des luttes sociales et du combat écologique.

Le partage des richesses est certes une nécessité absolue. On imagine mal que la nécessaire élévation du prix de l’énergie puisse être acceptée sans un vaste effort de solidarité, mais cela ne suffit pas à faire de la révolution écologique une simple conséquence du progrès social. Changer en profondeur nos manières de produire, de vivre et de consommer est un défi pour l’ensemble des groupes sociaux.

Nouveaux compromis

Il y a plus important. Le développement durable passe par la gestion collaborative des communs (le climat, l’eau, les déchets, les espaces naturels, etc.) à toutes les �

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