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Dossier : Violences. Symptôme ou système ?

Police Légitime violence ?

© Charles Monnier
© Charles Monnier

L’usage de la violence légitime dévolu à la force publique est de plus en plus contesté. Cette situation interroge l’emploi actuel de la police et, en amont, les politiques de sécurité. Le regard d’un policier.


Considérant avec Léon Trotski que « tout État est fondé sur la force », le sociologue allemand Max Weber voyait en l’État « une entreprise politique à caractère institutionnel lorsqu’et tant que sa direction administrative revendique avec succès dans l’application des règlements, le monopole de la contrainte physique légitime ». Mais cette violence légitime n’est pas réservée à l’État. En temps de guerre, alors même que le fait de tuer autrui est punissable, celui qui supprime un ennemi est exempt de poursuites, voire honoré. C’est là un cadre particulier dans lequel se superposent circonstances et commandement de l’autorité légitime. Le Code pénal n’est d’ailleurs pas avare d’excuses absolutoires de l’usage de la violence en ce qui concerne les particuliers (cf. encadré en infra).

L’article 73 du code de procédure pénale dispose, en outre, que « dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche ». Tout le monde peut disposer a priori d’un droit coercitif dans un but défini. L’usage de la violence légitime n’est donc pas un réel monopole de l’État. Il est dévolu à tous, sous conditions de circonstances particulières.

Proportionnalité sur le fil

L’usage de la violence par l’État et ses représentants renvoie de prime abord à l’emploi de l’arme – létale ou non – et à l’usage de la force. Les médias ne cessent d’exploiter ces occurrences pour accuser a priori les forces de l’ordre de violences illégitimes et réclamer des sanctions. Pourtant, là encore, l’ordre de la loi et le commandement de l’autorité légitime autorisent l’emploi de la force, par exemple pour disperser un

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