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Dossier : Violences. Symptôme ou système ?

Non-violence Les succès d’une démarche

© Charles Monnier
© Charles Monnier

Les luttes non violentes contre les dominations favorisent davantage la construction d’une démocratie que les actions violentes. Une étude de deux chercheuses américaines semble étayer ce constat.


Quand un peuple subit une oppression (régime tyrannique, occupation coloniale, violation des droits fondamentaux, etc.), beaucoup croient qu’il ne peut s’en libérer que par une révolte ou une résistance incluant des moyens violents. Cette croyance est battue en brèche par deux universitaires américaines, Erica Chenoweth et Maria J. Stephan, dont la recherche, publiée en 2011 aux États-Unis, a fait l’objet, dix ans plus tard, d’une traduction française1.

Les deux chercheuses ont constitué une base de données mondiale, recensant 323 campagnes de résistance dans le monde entier, entre 1900 et 2006, les unes violentes, les autres non violentes2. Ces campagnes sont classées selon leur caractère principalement violent ou non violent, leur résultat (réussite, échec ou demi-succès), leur objectif (changement de régime, objectif territorial, auto-détermination, lutte contre une occupation étrangère) ou autre (par exemple, la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud).

Le traitement de ces données permet d’établir deux faits. Tout d’abord, les mouvements principalement non violents ont atteint deux fois plus souvent leurs objectifs que les mouvements violents. Le ratio est encore plus élevé pour la période récente (depuis 2000). Si l’on étudie les campagnes séparément, par type d’objectif, la supériorité des campagnes non violentes apparaît très élevée lorsque l’objectif est un changement de régime (environ 60 % de succès contre moins de 30 %). Quand l’objectif est territorial, les deux catégories de campagne présentent un taux de succès similaire et faible : environ 25 %.

Les campagnes non violentes sont beaucoup plus rarement suivies d’une dictature ou d’une guerre civile

Ensui

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