Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site
Dossier : Violences. Symptôme ou système ?

13 Novembre Un procès pacificateur

© Charles Monnier
© Charles Monnier

Le procès des attentats du 13 Novembre a traduit l’effort de reconstitution d’une société éprouvée par la violence extrême. Le regard d’un ancien juge, historien de la justice, sur ces 148 jours d’audience.


Sous le coup de la terreur causée par les attentats de 2015, le rideau de protection de l’État, en se déchirant, a laissé déferler une violence extrême – sans pour autant provoquer le chaos espéré par les assaillants. Assez rapidement, ce rideau protecteur s’est reconstitué : l’État a repoussé les assauts par la force avant de proclamer l’état d’urgence au détriment de nos libertés. Six ans après les faits, ce travail se poursuit encore : le procès des attentats du 13 Novembre, après celui de janvier 2015, achève cette reconstitution au moyen du droit. Une enquête de très grande envergure a dévoilé les conditions de possibilité de ces crimes. De longues audiences ont mis en lumière le projet de cet ennemi et le vertige qui nous saisit au moment d’en faire un justiciable. Qu’a-t-on vu de ce moment de notre histoire ?

Une petite fraction de la population européenne de confession musulmane s’est précipitée vers un « État » autoproclamé où elle pourrait vivre sa foi. Une population jeune, par vagues successives, s’est laissée emporter par l’entreprise. On s’interroge encore sur le sens de cette fièvre mimétique. Promesse d’un monde meilleur ? Accès au « pur » islam dans une Syrie mythique ? Garantie d’élection par Allah pour le héros du djihad ? Derrière cette façade religieuse, on a vu naître et croître une organisation totalitaire fondée sur un islam dévoyé qui a voulu mener la guerre à l’Europe entière.

À l’acmé des années 2015-2016, Paris, Bruxelles, Barcelone ont été atteintes, alors que d’autres villes comme Amsterdam étaient visées, après New York, Londres et Madrid, frappées durant la décennie précédente. Ces crimes massifs consistent à former des commandos, à s’infiltrer par des filières clandestines dans le continent européen, à jeter des bombes humaines au hasard dans les foules urbaines, da

Cet article est réservé à nos abonné·e·s

vous pouvez l’acheter à l’unité pour 3€
Pour accéder à cet article :

Déjà abonné·e ?

M'identifier

La Revue Projet donne gratuitement accès aux articles de plus de 3 ans.

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules