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Dossier : François, la fraternité sans frontières ?

Migrations : le cap du pape


Avec Fratelli tutti, le CCFD-Terre solidaire a vu son engagement de quarante ans sur les migrations renforcé dans sa trajectoire. Il s’agit non seulement de défendre les droits des exilés, mais, plus encore, d’être les forces d’un changement de cap pour d’autres politiques migratoires possibles.


Engagé sur les questions de migrations depuis 1976, le CCFD-Terre solidaire, organisation de solidarité internationale, compte aujourd’hui plus de soixante partenaires œuvrant en faveur des droits des exilés en France et dans le monde. L’association trouve aujourd’hui une inspiration particulière dans la parole du pape François. Le premier voyage de ce dernier, sur l’île de Lampedusa (Italie), était un hommage aux hommes et aux femmes disparus de la Méditerranée. Depuis, il n’a cessé de nous appeler à prendre position pour encourager l’accueil et l’intégration des personnes migrantes.

À travers Fratelli tutti, François mobilise le principe de fraternité universelle. Non seulement pour nous pousser à une transformation individuelle, mais aussi pour que nous construisions collectivement d’autres cadres de société, dans lesquels la nationalité ne servirait plus de motif à des politiques de négation de notre commune dignité humaine.

Le CCFD-Terre solidaire entend répondre à l’appel du pape par une stratégie global.

Le CCFD-Terre solidaire, acteur de changement via son réseau de partenaires et bénévoles et à travers la construction d’une parole politique forte, entend répondre à l’appel du pape par une stratégie globale fondée sur quatre verbes :

Promouvoir une gouvernance alternative des migrations. À contre-courant des politiques imposées par les États du Nord de fermeture et d’externalisation des frontières, celle-ci prendrait en compte la parole des Suds et s’appuierait sur l’expérience des acteurs locaux – villes et société civile – en vue d’accompagner les migrations de façon globale, juste, adaptée et coordonnée ;

Protéger les plus vulnérables dans l’exil, notamment les femmes, les mineurs, les jeunes et les défenseurs des droits ;

Accueillir dignement, en accompagnant les acteurs de l’aide d’urgence (comme les Maisons de migrants, du Sahel à la France) et en soutenant l’appel à une régularisation inconditionnelle et pérenne des exilés pour mettre fin à un cadre de non-droit ;

Intégrer les personnes migrantes accueillies en mettant en avant l’opportunité de la rencontre interculturelle et le rôle des exilés comme acteurs du changement que nous appelons.

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