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Dossier : François, la fraternité sans frontières ?

Pour une politique de la fraternité Quatre points saillants

Le pape François à Lesbos © Maciej Mackiewicz
Le pape François à Lesbos © Maciej Mackiewicz

À l’approche de l’élection présidentielle, alors que l’instrumentalisation du message évangélique à des fins politiques menace directement l’État de droit, l’instauration d’une véritable politique de la fraternité constitue pour l’avenir un défi majeur.


1 L’Évangile à la carte

Ce dossier invite à prendre au sérieux la parabole du bon Samaritain qui, reconnaissons-le, se prête à une pluralité d’interprétations1. Mais le message de l’Évangile peut-il être entendu au gré de chacun, comme cela nous arrange, voire de façon contradictoire ? L’herméneutique – la compréhension de la Bible – présente de justes limites : le magistère romain récuse d’ailleurs une lecture sélective ou littérale. Au cœur de l’Ancien Testament comme du Nouveau résonnent le souci du pauvre et l’accueil de l’étranger. Cette attention portée aux personnes les plus vulnérables ne se réduit pas à une option ponctuelle ni à une simple obligation morale : elle est la matrice de l’ensemble du champ théologique. C’est bien souvent à travers les relations établies avec ces personnes que le Dieu de la Bible se révèle.

Or nous sommes à une époque où la solidarité vis-à-vis des migrants revêt un caractère urgent, alors que le repli identitaire et les idéologies nationalistes représentent un danger redoutable pour notre commune humanité. Aussi l’accueil des migrants occupe-t-il une place centrale aux yeux du pape François.

Avant lui, le pape Jean-Paul II avait également eu des paroles fortes sur les dérives de la nation : « Nous nous trouvons face à un nouveau paganisme : la divinisation de la nation. L’histoire a démontré que, du nationalisme, on passe bien vite au totalitarisme et que, lorsque les États ne sont plus égaux, les personnes finissent, elles aussi, par ne plus l’être. Ainsi la solidarité naturelle entre peuples est-elle anéantie, le sens des proportions, perverti, le principe de l’unité du genre humain, méprisé » (discours aux membres du corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège,

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