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Quatre propositions concrètes pour lutter contre la pauvreté

Ce dossier sur la lutte contre la pauvreté est loin d’épuiser la richesse de l’expérience du terrain de celle-ci, appréhendée ici comme politique publique et comme pratique sociale. Ni « bonnes pratiques », ni « recettes » : l’enjeu des lignes suivantes est d’éclairer les conditions qui concourent à l’amélioration des conditions de vie des personnes en situation précaire.


 

1Davantage de tolérance à l’égard des activités « informelles »

Les personnes en situation précaire sont les premiers acteurs de la lutte contre la pauvreté, et pour cause : ces dernières multiplient autant que possible les initiatives pour sortir de la précarité. Ces initiatives peuvent se situer dans le champ politique quand les personnes font pression sur les pouvoirs locaux pour faire valoir leurs droits, mais elles sont aussi économiques. Même si elles ont été peu évoquées dans ce dossier, il faut souligner l’importance des formes, souvent discrètes, de solidarité et d’entraide fondées sur la réciprocité, comme les échanges d’outils ou de service ou encore les dons qui permettent de régler bien des problèmes quotidiens. Bien sûr, les personnes en situation précaire cherchent aussi à gagner de l’argent. À cette fin, elles cumulent volontiers les petits boulots et les emplois précaires déclarés, dans des secteurs comme la propreté et la livraison à domicile, ce dernier s’étant rapidement développé ces dernières années avec l’apparition dans les villes françaises de grandes plateformes comme Uber ou Deliveroo. Les personnes en situation précaire peuvent toutefois opter pour le travail non déclaré, en pratiquant
par exemple la « biffe », la « ferraille » ou la « mécanique de rue », trois activités que nous avons retenues dans le cadre de ce dossier en raison de leur ajustement remarquable aux réalités locales. En effet, ces trois activités permettent aux personnes en situation précaire de mobiliser leurs compétences et leurs connaissances, qu’il s’agisse de savoirs techniques, parfois très poussés, à l’image de la mécanique qui fait appel à des technologies de plus en plus sophistiquées, ou des compétences relationnelles, indispen

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