Au 1^er janvier 2024, les jeunes de 15 à 29 ans1 sont 12 millions en France et représentent 17,6 % de la population. Toutefois, leur part n’a cessé de diminuer depuis 1982, date à laquelle ils constituaient 23,6 % de la population. Cette tendance est confirmée par les projections pour 2050 indiquant qu’ils seront 10,9 millions soit 15,7 % de la population totale. Cela témoigne d’un changement sociétal majeur : l’allongement de la durée de la vie et la baisse de la natalité qui induisent un vieillissement démographique.

Les jeunes ruraux représentent une part conséquente de la population juvénile. En 2020, selon l’Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire2, ce sont 3,8 millions des 15 à 29 ans qui habitent en milieu rural (regroupant les communes peu ou très peu denses), soit presque un tiers (32 %) de cette catégorie d’âge. Cette proportion varie en fonction des tranches d’âge : 30 % des 3 à 24 ans vivent en milieu rural alors qu’ils ne sont plus que 20,5 % pour les 18 à 24 ans et que leur part remonte à 29 % pour les 25 à 29 ans.

Les jeunes ruraux vivent donc dans des espaces où la proportion de retraités ou de personnes âgées de plus de 65 ans est plus forte qu’en milieu urbain, et en progression constante. Ils ne pèsent démographiquement pas lourd, depuis plusieurs décennies, dans l’organisation de la vie locale.

Vocations multiples

S’ils sont soumis à des problématiques similaires (difficulté d’accès à certains services, à la mobilité, faible rendement des diplômes), les jeunes ruraux sont loin d’être saisissables comme un tout homogène et présentent, comme les jeunes urbains, des particularités suivant divers critères (territoire, catégorie soci