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Dossier : Face au mur. Entreprises et écologie

Futur de l’automobile La pente est raide 

Fini les voitures thermiques en Europe d’ici 2035. Un virage historique, qu’il faut conduire dans les faits. Au carrefour du public et du privé, Marc Mortureux nous livre son regard sur les enjeux futurs de la filière automobile.


En tant que directeur général de la Plateforme automobile (PFA) depuis 2018, en quoi consiste votre poste ?

L’industrie automobile compte environ 4 000 entreprises en France et représente près de 400 000 emplois. La raison d’être de la PFA est d’aider ces entreprises à construire leur avenir, en inventant la mobilité du futur : plus propre, connectée et partagée, mieux intégrée dans l’espace public. C’est notamment le passage des véhicules thermiques aux véhicules électriques, mais aussi de la vente de produits à la fourniture de services.

En 2017, Nicolas Hulot avait annoncé la fin des véhicules thermiques pour 2040. Quand je suis arrivé à mon poste actuel, en 2018, il a fallu agir sans attendre pour avoir une chance d’atteindre cet objectif. Nous nous sommes engagés à multiplier par cinq les ventes de véhicules électriques entre 2018 et 2022. Nous allons certainement dépasser cet objectif car la dynamique s’accélère, sous l’effet d’une réglementation exigeante pour les constructeurs.

Considérez-vous que cet objectif soit suffisant pour répondre aux défis écologiques actuels ?

Ce n’est qu’un début. Il faut surtout aborder le sujet de façon plus globale et à l’échelle internationale. Personnellement, en passant du ministère de l’Environnement à mon poste actuel, j’ai considéré qu’accompagner un secteur fortement émetteur en apportant des solutions était tout aussi utile que d’édicter des réglementations : les deux sont nécessaires et doivent s’articuler de façon cohérente pour organiser cette transition afin qu’elle soit à la fois à la hauteur de l’urgence climatique et juste socialement.

Les émissions de CO2 / km ont baissé de plus de 30 % en trente ans, mais le nombre de kilomètres parcourus en Europe a augmenté de plus de 70 %.

Par ailleurs, il ne suffi

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