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Les politiques alimentaires des États sont loin de satisfaire aux besoins des populations et aux droits des paysans producteurs. Le droit international offre néanmoins d’importantes garanties.
En adoptant les objectifs du développement durable de l’ONU en 2015, les États s’étaient engagés à éradiquer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition d’ici à 2030. Avant la crise liée au Covid-19 et la guerre en Ukraine, aucun progrès n’avait été réalisé pour atteindre ces objectifs. La situation est hélas bien pire aujourd’hui.
Malgré les conséquences terribles de la pandémie et du conflit ukrainien sur la sécurité alimentaire mondiale, les causes profondes de la faim et de l’insécurité alimentaire ne sont pas à trouver dans les crises sanitaires ou environnementales ni dans les conflits armés, mais dans les exclusions politiques et économiques, les injustices sociales et les discriminations.
Comme l’a résumé Josué de Castro (1908-1973), sociologue brésilien et président du Conseil de la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) de 1952 à 1956 : « La faim, c’est l’exclusion. Exclusion de la terre, du revenu, du travail, du salaire, de la vie et de la citoyenneté. Quand une personne arrive au point de ne plus rien avoir à manger, c’est que tout le reste lui a été dénié. C’est une forme moderne d’exil. C’est la mort dans la vie. »
Pour lutter contre ces causes profondes, les droits de l’homme offrent des outils qui peuvent se révéler efficaces. Citons ici deux exemples relatifs au droit à l’alimentation : la campagne ad hoc menée en Inde et l’application de ce même droit au Brésil au cours des deux décennies précédentes. Citons aussi l’adoption, en 2018, de la déclaration de l’ONU sur les droits des paysans. Et regardons de plus près leur mise en œuvre sans en occulter les obstacles.
Au Brésil, sous les présidences de Lula da Silva et de Dilma Rousseff (2003-2016), le pays a fourni un modèle pour l
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