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Dossier : Alimentation : l’autre affaire du siècle

Insécurité ou précarité Épithètes de la faim

Les photos de ce dossier sont tirées du livre de Peter Menzel et Faith D’Aluisio, What I Eat. Around the World in 80 Diets (2010). Une série de portraits de personnes de différents pays et la nourriture qu’elles mangent en une journée. Ici, Atefeh Fotowat, lycéenne à Ispahan (Iran) avec sa nourriture journalière. 
Sa famille (en arrière-plan) fait partie de la classe moyenne supérieure iranienne éduquée de la ville. ©  Peter Menzel/Cosmos, What I Eat
Les photos de ce dossier sont tirées du livre de Peter Menzel et Faith D’Aluisio, What I Eat. Around the World in 80 Diets (2010). Une série de portraits de personnes de différents pays et la nourriture qu’elles mangent en une journée. Ici, Atefeh Fotowat, lycéenne à Ispahan (Iran) avec sa nourriture journalière. Sa famille (en arrière-plan) fait partie de la classe moyenne supérieure iranienne éduquée de la ville. © Peter Menzel/Cosmos, What I Eat

Les deux notions sont souvent confondues. « Insécurité » et « précarité » renvoient pourtant à des choix politiques précis dans le traitement de la question alimentaire.


Lors des États généraux de l’alimentation (EGA), en juillet 2017, s’est tenu un atelier intitulé « Lutter contre l’insécurité alimentaire et s’assurer que chacun puisse avoir accès à une alimentation suffisante et de qualité en France et dans le monde ». Celui-ci était placé sous la présidence du collectif Alerte1 et la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) en assurait l’animation.

Les participants représentaient un large panel rassemblant des associations de lutte contre la pauvreté, des associations de consommateurs, les opérateurs historiques de l’aide alimentaire, les syndicats agricoles, les associations et mouvements satellites de toutes ces organisations, les associations des industriels de l’agro-alimentaire, les structures de santé, les techniciens de l’action sociale, ainsi que des personnes issues de la recherche publique.

C’est à l’occasion de cet atelier, à la fois dans sa préparation et son déroulement, que s’est produit un glissement lexical, passant de l’« insécurité alimentaire » à la « précarité alimentaire ». Ce changement n’est pas juste une histoire de vocabulaire : il reflète les choix politiques de traitement de la question alimentaire pour les familles à petits budgets.

La DGCS, lors du travail de préparation, avait sollicité notre équipe de recherche « Démocratie alimentaire dans la dynamique des marchés » (Inrae/Cirad/Supagro) pour discuter de cette terminologie. En effet, nous avions abordé les différences entre ces deux catégories en montrant qu’il s’agissait d’un positionnement politique résultant de rapports sociaux au sein des institutions internationales (comme la FAO, l’organe des Nations unies dédié à l’alimentation et l’agriculture), et entre différentes communautés de recherche d’une pa

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