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Union européenne L’état réel des migrations

©Istock / HUNG CHIN LIU
©Istock / HUNG CHIN LIU

Les fantasmes de « submersion » migratoire font le miel des discours nationalistes. Si l’immigration irrégulière ne représente pas l’essentiel du fait migratoire au sein de l’Union européenne, les statistiques peinent à défaire des récits alarmistes.


Quelles grandes tendances caractérisent actuellement les migrations au sein de l’Union européenne (UE) ?

Commençons par regarder un peu au-delà de l’Union européenne. Au sein des pays de l’OCDE1, nous faisons la distinction entre ce qu’on appelle des « migrations à caractère permanent » et des « migrations temporaires » qui recouvrent différents statuts.

Les premières recouvrent l’ensemble des migrations permanentes vers les pays de l’OCDE. Elles sont nettement en hausse, à raison de 6,1 millions de personnes dans les pays de l’OCDE en 2022 contre moins de 5,5 millions en 2019. Dans l’UE stricto sensu, on était environ à 3 millions, dont un million de libre-circulation à l’intérieur de l’UE de manière durable. La part prépondérante des migrations permanentes est constituée de migrations familiales, à hauteur de 40 % environ.

Viennent ensuite différentes catégories de migrations temporaires. Il y a d’abord les migrations temporaires de travail. Elles concernent en particulier la Pologne, qui comptabilisait plus d’un million de migrants temporaires avant la guerre en Ukraine, la Pologne ayant besoin de main-d’œuvre dans la construction, les services aux ménages ou encore l’agriculture. C’est également le cas d’autres pays de l’Europe de l’Est, souvent perçus comme réfractaires à la migration, en réalité réfractaires à l’accueil des réfugiés. En Roumanie, on parle d’environ 100 000 travailleurs ressortissants de pays tiers chaque année, soit deux fois plus qu’en France.

N’oublions pas d’autres catégories de travailleurs, comme les saisonniers en agriculture ou les travailleurs intra-firmes (qui se déplacent d’un pays à l’autre en fonction des besoins de l’entreprise) ou encore les stagiaires. Les travailleurs détac

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