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Dossier : Où nous emmène la Chine ?

Diplomatie L’UE fait la force

© iStock/Rawf8
© iStock/Rawf8

Alors que la Chine entend imposer un nouvel ordre international, l’Union européenne revoit sa stratégie diplomatique, entre exigences éthiques et réalités économiques. Regard sans concessions d’un ancien ambassadeur.


Comment qualifier la nature du régime chinois ?

Je suis arrivé en Chine en juillet 2017, juste avant le 19e congrès du Parti communiste, qui a vu l’instauration du régime autoritaire de Xi Jinping. Disons les choses clairement : ce régime est devenu une dictature. J’ai tout de suite été frappé par la prise en main de la société par le Parti, pour communiste qu’il soit.

La Chine a aujourd’hui théorisé une double rupture. La première, avec les valeurs universelles des droits humains dont elle récuse ouvertement la légitimité. La seconde, avec l’ordre international multilatéral tel qu’on le connaît depuis 1945 et qui place les Nations unies en son centre. Aujourd’hui, Pékin a créé plus de deux cents institutions, dans tous les secteurs de la vie internationale, en concurrence directe avec les Nations unies.

L’objectif de la Chine est d’affaiblir les institutions spécialisées de l’ONU en créant ses propres organismes au service de ses seuls intérêts. À travers la « Belt & Road Initiative » (BRI) – ou « nouvelles routes de la soie », (cf. article) –, et ses gigantesques investissements purement chinois, la Chine tente de créer un ordre international neuf, en alignant des pays émergents autour d’elle.

Il ne s’agit plus de l’Empire du Milieu : c’est la Chine au centre du monde.

Certes, il faut réformer le système multilatéral actuel, qui ne va pas bien1. Cependant, entre cette réalité et le modèle que la Chine veut imposer, il y a un monde. Il ne s’agit plus de l’Empire du Milieu : c’est la Chine au centre du monde.

Comment évolue la situation des droits humains en Chine ?

On assiste à la suppression de quasiment toutes les libertés publiques. Il n’existe pas de presse libre ni de droit de réunion, pas de syndicats libres ou de droit de manife

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