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L’accès aux soins pour les femmes migrantes tient du parcours d’obstacles. En cause, des dispositifs de moins en moins protecteurs, mais aussi des préjugés ethno-raciaux tenaces.
Les femmes étrangères sont plus nombreuses que les femmes françaises à se déclarer en mauvaise santé. Les enquêtes épidémiologiques montrent en effet que ces femmes ont globalement plus de risques de santé, même s’il existe de fortes disparités selon leur pays d’origine et leurs conditions socio-économiques.
Parmi elles, les femmes originaires de pays d’Afrique subsaharienne, en situation de précarité (financière, administrative, résidentielle, professionnelle) sont exposées à des risques particulièrement élevés.
Ces inégalités sociales de santé s’expliquent en grande partie par d’importantes disparités dans l’accès aux soins, particulièrement dans leurs premières années d’immigration en France.
Le premier obstacle est d’ordre financier. Si les femmes disposant d’un titre de séjour peuvent accéder au régime général de la protection sociale, il n’en va pas de même des femmes en situation irrégulière.
L’Aide médicale d’État (AME) offre un accès limité au panier de soins et ne compense pas les dépassements d’honoraires.
Ces dernières ont néanmoins la possibilité de bénéficier d’une couverture médicale spécifique, l’Aide médicale d’État (AME). Or l’AME offre un accès limité au panier de soins et ne compense pas les dépassements d’honoraires des médecins comme le ferait une mutuelle complémentaire. Par ailleurs, ce dispositif n’est accessible que sous certaines conditions, de plus en plus drastiques1.
Si elles obtiennent l’AME, les patientes auront malgré tout plus de risque de voir leur carte refusée par le médecin – discrimination pourtant illégale – et de devoir payer la consultation de leur poche. En 2016, le Défenseur des droits regrettait qu’aucune plainte n’ait été déposée pour motif de re
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