Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site
Dossier : Par les yeux des femmes, l’exil

Exil et thérapie Vers la reconstruction

Accompagnement psychologique au Centre Frantz Fanon de la Cimade à Montpellier. © Nathalie Bardou
Accompagnement psychologique au Centre Frantz Fanon de la Cimade à Montpellier. © Nathalie Bardou

Très fréquemment victimes de violences, les femmes exilées trouvent la réappropriation d’elles-mêmes dans le récit partagé. Exemple au centre Frantz Fanon de la Cimade, à Montpellier.


Depuis 2018, le centre de soins et de ressources Frantz Fanon, porté par la Cimade à Montpellier, accompagne des personnes en situation d’exil en souffrance psychologique – des femmes, pour la moitié. Dès son ouverture, la structure s’est attachée à la spécificité des prises en charge qui pouvaient leur être proposées.

En effet, si la violence du parcours d’exil touche chacun de manière singulière, les femmes sont particulièrement fragilisées, du fait notamment d’une exposition à de nombreux risques liés la sexualisation des sévices et à leurs conséquences au sein de la communauté d’appartenance. Malgré l’exil, les traditions dont elles sont les dépositaires pèsent toujours, de telle sorte qu’elles sont susceptibles de marteler encore un impératif de silence dans le pays d’accueil.

« S’il y a des femmes qui disent qu’elles n’ont pas été violées sur le parcours d’exil, ce n’est pas possible. On y passe toutes. » (une exilée ivoirienne)

Sur certaines routes pour rejoindre le continent européen, les violences sexuelles semblent systématisées : « S’il y a des femmes qui disent qu’elles n’ont pas été violées sur le parcours d’exil, ce n’est pas possible. On y passe toutes », assure une femme ivoirienne. « Tu sais que tu vas être violentée, parce que tu es une femme. Ce que je ne savais pas, c’est que ce serait collectif, devant mon fils, et qu’ils me laisseraient comme morte », témoigne une femme érythréenne.

Que ces violences découlent de l’intention d’atteindre tout un peuple par l’anéantissement systématisé du corps des femmes – comme cela peut se voir dans des contextes de guerre –, qu’elles soient le fruit de mariages forcés ou de traite, elles viennent abîmer les femmes durablement dans leur possibilité d’être et les attaquer jusque dans leur

Cet article est réservé à nos abonné·e·s

vous pouvez l’acheter à l’unité pour 3€
Pour accéder à cet article :

Déjà abonné·e ?

M'identifier

La Revue Projet donne gratuitement accès aux articles de plus de 3 ans.

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules