Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site
Dossier : Par les yeux des femmes, l’exil

Exil des femmes Nouvelle clé de lecture

Femmes en cours de Français langue étrangère au CADA de Béziers. © Nathalie Bardou
Femmes en cours de Français langue étrangère au CADA de Béziers. © Nathalie Bardou

Les migrations féminines bousculent nos représentations et questionnent nos politiques d’accueil. Le genre s’avère un prisme essentiel pour appréhender l’exil et imaginer de possibles reconstructions. Retour en cinq points saillants.


1 Invisibilité historique

Si les femmes migrantes ont toujours constitué une part importante des flux migratoires vers l’Europe, elles sont restées relativement invisibles dans l’espace public des pays d’accueil. Ce constat se vérifie tant dans le domaine de la recherche qu’au sein des médias ou des mobilisations collectives.

Les femmes migrent depuis toujours et en nombre important, pour travailler, étudier, trouver un autre cadre de vie, ou parce qu’elles souhaitent simplement vivre dans un autre pays. En outre, elles ne migrent pas forcément pour rejoindre un conjoint. Les raisons de leur exil dépendent des situations sociales, politiques ou écologiques dans leur pays d’origine. Or les femmes tiennent des rôles actifs importants, tant dans la société de départ que dans le pays de destination.

Suivre le parcours de celles qui migrent oblige à modifier notre perception des migrations, comme nous y invite Adelina Miranda. Si les femmes représentent la moitié de la population migrante mondiale, les rendre plus visibles suppose d’explorer la diversité de leurs profils et de leurs raisons d’agir. Malgré l’évidence, les préjugés sont tenaces.

2 Discriminations systémiques

En France, envers et contre la loi, les discriminations demeurent une réalité dans l’accès à l’emploi, à un hébergement, aux soins et à bien d’autres nécessités. Leurs sources sont multiples : la séniorité, le handicap, le fait d’être une femme et, a fortiori, de porter un nom de famille à consonance étrangère ou encore d’avoir physiquement « l’air étranger ».

Ces discriminations affectent jusqu’à la prise en charge médicale des personnes exilées en France, qui déclarent un plus mauvais état de santé que les personnes françaises, comme le relève Louise Virole. Si la méc

Cet article est réservé à nos abonné·e·s

vous pouvez l’acheter à l’unité pour 3€
Pour accéder à cet article :

Déjà abonné·e ?

M'identifier

La Revue Projet donne gratuitement accès aux articles de plus de 3 ans.

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules