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Dossier : Littérature, un lieu démocratique

Mots et émotions « La littérature est l’art le plus démocratique »

L’ouvrage Un été avec Don Quichotte de William Marx permet d’explorer la littérature à travers l’œuvre de Cervantès. Tableau de Wilhelm Marstrand © Nivaagaard Museum/CC/Wikimedia
L’ouvrage Un été avec Don Quichotte de William Marx permet d’explorer la littérature à travers l’œuvre de Cervantès. Tableau de Wilhelm Marstrand © Nivaagaard Museum/CC/Wikimedia

Professeur au Collège de France, William Marx insiste sur l’importance de la littérature comme lieu de confrontation à l’altérité, en écho à la récente lettre du pape François sur le sujet. 


Retrouvez cet entretien en podcast

Vous avez publié une tribune dans Le Monde suite à la lettre du pape François à propos de la littérature, parue fin juillet 2024. En quoi cette lettre vous a saisi ?

William Marx – Il n’est pas commun qu’un pape parle de littérature, et c’est d’ailleurs cela qui m’interpelle, de même que s’il s’était agi d’un autre grand chef religieux. Cette lettre confère une nouveauté au discours porté par l’Église catholique au cours des derniers siècles.

Il y a une relative rupture dans le message du pape. Il porte sur le rôle de la littérature dans la formation des prêtres, certes, mais François élargit le propos à l’ensemble de toutes les formations et maturations intellectuelles des êtres humains et des citoyens. Il souligne le fait qu’elle est essentielle pour faire de chaque individu un être libre et conscient.

Le propos du pape s’enracine au départ dans un cadre théologique et spirituel. Ce cadre fait-il sens pour le spécialiste de littérature que vous êtes ?

Les arguments du pape ne sont pas religieux. Les premiers qu’il emploie viennent de toute une tradition de la théorie littéraire qui consistent à dire que la littérature est le véhicule de symboles, d’un message culturel et moral sorti des tréfonds de l’humanité, et que lire les textes, c’est accéder à des expériences venues d’ailleurs.

« Lire les historiens, lire les sociologues, c’est très bien. Mais à un moment, il faut se confronter à l’altérité. »

Le pape explique qu’il vaut mieux lire des œuvres littéraires plutôt que des articles de journaux, parce qu’elles permettent d’entrer en contact direct avec les objets du monde. Il aborde l

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