En 2022, la France a de nouveau été condamnée par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour le non-respect « systématique » et « persistant » des valeurs limites journalières de particules fines de diamètre inférieur ou égal à 10 micromètres (PM10) dans les agglomérations de Paris et Fort-de-France (Martinique).

Cette condamnation fait suite à celle de 2019, où la France avait déjà été sanctionnée par la CJUE pour le non-respect « systématique » et « persistant » des valeurs limites annuelles de dioxyde d’azote (NO₂) dans plusieurs villes – dont Paris, Marseille, Toulon, Clermont-Ferrand, Montpellier, Toulouse, Reims, Grenoble, Strasbourg, Lyon, Nice et dans la Vallée de l’Arve –, ainsi que des valeurs limites horaires de NO₂ à Paris et Lyon.

La pollution de l’air reste un problème de santé publique majeur, particulièrement dans les villes.

Aujourd’hui encore, la pollution de l’air reste un problème de santé publique majeur, particulièrement dans les villes. Malgré l’accumulation de près de trois décennies de connaissances scientifiques sur les effets sanitaires de la pollution de l’air, ainsi que la mise en place de structures articulant la surveillance de la qualité de l’air et la veille sanitaire, le problème persiste.

Dans les débats internationaux, les villes sont présentées comme une source importante de pollutions environnementales et comme un acteur clé dans la production de savoirs et de politiques de lutte contre le changement climatique et la pollution de l’air. En étant au cœur des politiques internationales, Paris est au premier plan de ces débats.

Cependant, quels sont les savoirs produits sur la pollution de l’air à Paris ? Quels sont leurs usages dans la définition des politiques munici