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Dossier : Comprendre pour agir

Points saillants La place des savoirs

© Philippine Brenac
© Philippine Brenac

En écartant toute approche hégémonique des savoirs scientifiques, il est possible d’envisager une pluralité de connaissances, dont il faut penser l’agencement en démocratie. Retour sur ce dossier en trois points saillants.


1. Le statut de la science

La « science » est un mythe derrière lequel se cachent de multiples communautés de recherche qui tentent de décrire le réel selon des méthodes collectives. La spécificité des savoirs scientifiques réside dans le type d’épreuve de légitimité : l’évaluation au sein du champ de recherche (discussion et révisions par les pairs) avec une procédure de vérification expérimentale ou logique (épistémologie).

Ainsi, chaque champ produit des savoirs spécifiques des plus robustes, dans un domaine de validité très précis… trop précis. Produites en silo, les connaissances scientifiques ne sont pas unifiées et les domaines de validité des savoirs restent très circonscrits. Les conditions sociales et politiques de la production scientifique déterminent en outre le type de savoirs produits ou non. Dans ce contexte, le passage des savoirs scientifiques à la décision politique est fondamentalement problématique.

Les savoirs scientifiques ne sont ni neutres ni suffisants. Certes, ils sont parfois nécessaires pour décrire des phénomènes comme les changements climatiques et ils sont souvent utiles pour informer la décision politique, au point où leur absence – la « science non-faite » – peut poser de graves problèmes (cf. l’article de J. Moyzard-Lanvin). Néanmoins, la recherche scientifique ne peut être « la seule à parler » car ce n’est « pas au savant de dire le bien et le juste » (A. Orain).

La reconnaissance publique des discours scientifiques nécessite un travail de légitimation démocratique. 

De ce point de vue, les scientifiques doivent abandonner le discours sur la supériorité de la science et embrasser l’idée que la reconnaissance publique des discours scientifiques nécessite un travail de légitimation démocratique des institutions scientifique

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