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Dossier : Monde arabe. Vers de nouveaux printemps ?

Chrétiens d'Orient Minorités en réinvention

Prêtres grecs-orthodoxes lors de la célébration de la Pâques orthodoxe,
devant le Saint-Sépulcre à Jérusalem, en avril 2003. © Thierry Brésillon
Prêtres grecs-orthodoxes lors de la célébration de la Pâques orthodoxe, devant le Saint-Sépulcre à Jérusalem, en avril 2003. © Thierry Brésillon

Au Proche-Orient, les chrétiens ont vu leur espace se réduire au fil des tensions politiques entre l’Occident et le monde arabe et des recompositions étatiques. Pourtant, la diaspora et un renouveau théologique leur ouvrent de nouvelles perspectives.


Accusés d’être une cinquième colonne occidentale, voire des étrangers dans leur propre pays, les chrétiens orientaux font les frais de la politique d’homogénéisation forcée de l’espace moyen oriental initiée par le génocide de 1915 contre les Arméniens et les Assyro-Chaldéens par le pouvoir « jeune-turc »1.

Si leur nombre absolu se maintient grâce au réservoir démographique des coptes égyptiens (environ huit millions), en nombre relatif leur poids démographique accuse un inexorable déclin : ils constituaient un quart de la population de l’Orient arabe au début du XXe siècle, contre moins de 5 % aujourd’hui. Agonie de l’Irak qui a perdu 90 % de ses baptisés (ils étaient 1,5 million en 2003, à peine 150 000 en 2021), effondrement du Liban, situation socio-économique et humanitaire catastrophique en Syrie, Terre sainte en perpétuelle tension, raidissement autoritaire en Égypte…

Les chrétiens orientaux peinent à se départir des stéréotypes et des représentations victimaires qui leur collent à la peau.

Tous ces contextes ont leur propre dynamique, mais leurs effets additionnés font craindre le scénario du pire. Celui d’un violent et inexorable processus d’homogénéisation confessionnelle2. Trois ans après la visite historique du pape François en Irak, quel espoir est-on en mesure de nourrir à l’égard des communautés chrétiennes vidées de leurs forces vives ?

Tirant profit d’un capital de sympathie croissant et indéniable, alimenté par les crises successives qui ont bouleversé l’opinion publique, les chrétiens peinent à se départir des stéréotypes et des représentations victimaires qui leur collent à la peau. Intéressons-nous plutôt à l’évolution

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