Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site
Dossier : Monde arabe. Vers de nouveaux printemps ?

Pays du Golfe Un rôle structurant

© Nancy Pauwels / iStock
© Nancy Pauwels / iStock

Les pays du Golfe jouent un rôle structurant dans le monde arabe. Arabie saoudite et Émirats arabes unis proposent pour la région un horizon en phase avec les priorités occidentales, mais hostile aux aspirations démocratiques. Entretien.


Dans quelle mesure les « pays du Golfe » constituent-ils une entité géopolitique ?

Quand on parle des pays du Golfe, on parle de six pays : l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (qui sont une fédération de sept émirats), le Qatar, le Koweït, Bahreïn et le sultanat d’Oman. Ces six États ont formé en 1981 une organisation régionale, le Conseil de coopération du Golfe, et ont institué une union douanière, un marché unique et la liberté de circulation pour leurs ressortissants nationaux. C’est ce qui donne sa consistance au Golfe comme entité géopolitique.

Le Koweït n’a pas de grande ambition géopolitique, le Bahreïn est plus ou moins dans l’orbite saoudienne et Oman, davantage tourné vers l’Océan indien et dont une partie significative de la population est de confession ibadite1, est l’outsider du Golfe. Les trois autres sont ceux qui pèsent vraiment au niveau international, même s’ils sont de tailles très différentes. Pour avoir un ordre de grandeur, si l’Arabie saoudite était la France (avec 35 millions d’habitants dont 25 à 28 millions de nationaux), les Émirats seraient entre la Belgique et le Luxembourg. Le Qatar, ce serait Monaco avec 200 000 habitants.

L’Arabie saoudite, durant la Guerre froide, constitue la tête de pont du containment américain dans la région. 

Ces États ont en commun de tirer leur puissance de l’exploitation du pétrole et du gaz et d’avoir bâti, sur leurs ressources énergétiques, une alliance stratégique avec les pays occidentaux et, plus particulièrement, avec les États-Unis. Ce qui a fait de l’Arabie saoudite, durant la Guerre froide, la tête de pont du containment américain dans la région [stratégie qui visait à limiter l’expansion du communisme, ndlr] et le canal de financement

Cet article est réservé à nos abonné·e·s

vous pouvez l’acheter à l’unité pour 3€
Pour accéder à cet article :

Déjà abonné·e ?

M'identifier

La Revue Projet donne gratuitement accès aux articles de plus de 3 ans.

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules