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Dossier : Monde arabe. Vers de nouveaux printemps ?

Palestine L’impossible effacement

Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza, a subi plusieurs incursions militaires israéliennes en mai 2003. Des Palestiniens ont été tués, des zones agricoles et des habitations rasées. Juillet 2003. © Thierry Brésillon
Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza, a subi plusieurs incursions militaires israéliennes en mai 2003. Des Palestiniens ont été tués, des zones agricoles et des habitations rasées. Juillet 2003. © Thierry Brésillon

La question palestinienne semblait disparue des priorités de l’agenda international. Les attentats sanglants du 7 octobre et leurs suites l’ont réinscrite dans un système de représentations à la fois locales, régionales et mondiales. Entretien.


Comment expliquer que la question palestinienne ait été reléguée au second plan avant son retour tragique à l’agenda international, le 7 octobre ?

Le processus d’Oslo, amorcé en 1993, avait permis d’instituer une Autorité nationale palestinienne (ANP) et d’obtenir la reconnaissance, sur la scène internationale, du peuple palestinien et de ses droits nationaux. Il s’est avéré être un leurre. L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) avait négocié en position de faiblesse : l’expression « État palestinien » ne figurait pas dans l’accord et les questions essentielles (les colonies, Jérusalem) ont été reportées à la dernière phase du processus.

Au début des années 2000, des universitaires ont commencé à remettre en cause l’idée que ce processus avait pour but l’émancipation des Palestiniens. Son cadrage néo-libéral a dépolitisé la société civile et délégitimé toute forme de résistance, tandis que les accords de Paris de 1994 ont institutionnalisé la dépendance de l’économie palestinienne. Ainsi, c’est au nom de la paix que s’est effectué l’effacement de la question palestinienne de l’agenda international.

L’un des moments clés de cet effacement fait suite à la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en 2007. La coupure territoriale et institutionnelle entre Ramallah, siège de l’ANP, et Gaza, résultat du conflit entre le Fatah (principale composante de l’OLP et de l’ANP) et le Hamas, est l’une des principales stratégies israéliennes d’affaiblissement du mouvement national palestinien.

Le Printemps arabe a fourni un discours actant la disparition de la question palestinienne au profit de nouvelles dynamiques démocratiques.

Elle permet aux Israéliens – puisque « les Palestiniens sont incapables de s’entendre » – de « geler » les négociations avec l’OLP. Dans le même temps

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